Ce n’est pas
parce qu’une chose a été dite, répétée des
millions de fois qu’elle a pour autant été entendue, et
assimilée par ceux qui en ont pris connaissance.
Le trop de
liberté peut devenir, au bout du compte, ennemi de la liberté car, dans l’éducation,
ce sont les limites qui nous forment, nous enseignent l’attention à
l’autre, le respect de sa liberté.
« Occident »… « oxydant
». Du point de vue de la prononciation, ces deux mots sont les mêmes. Etrange
coïncidence, non ?...
Sans doute
est-ce le caractère « pénétrable », ouvert du corps de la femme qui
incite l’homme à la percevoir comme
vulnérable, exposée aux attaques « actives » de la gent masculine et,
donc, naturellement portée au besoin de « protection ».
Son sexe
ouvert, sa force musculaire moindre que celle du sexe mâle – sa vulnérabilité
encore accrue, multipliée par deux lors d’épisodes tels que la grossesse, sa
sensibilité nettement plus développée que celle de l’homme, l’ont très longtemps
prédisposée – s’ils ne la prédisposent pas encore – à une sorte
de « fatalité passive » dont le mâle prend prétexte pour se prétendre
« sexe fort » et s’arroger des droits sur elle.
Ce que le
mâle humain peine à comprendre, dans la nature féminine, c’est
précisément ce côté ouvert, passif, inscrit dans l’être
biologique de la femme même.
Et là est la
base du mépris, de la forme de « répugnance » que celle-ci lui
inspire. Pour l’homme, la femme n’a pas la
possibilité physique, matérielle, d’imposer ses refus, de faire valoir
ses droits. Cela suffit, à ses yeux, pour la disqualifier dans ses prétentions
à être prise au sérieux en tant que personne humaine à part entière.
La femme n’est même pas
en mesure de défendre le noyau de son être, le plus fondamental : son
propre corps. Lors de l’acte de copulation, elle donne l’impression
de s’ouvrir, de « se donner » toute entière. Comme si elle se
laissait « envahir » par son partenaire.
Elle peut
être facilement violée, battue, intimidée, et maîtrisée. C’est là
quelque chose de très concret dont l’homme n’a, hélas,
que trop conscience. S’il décide de déchaîner sa violence
brute contre une femme, il sait qu’il aura le dessus. Dès la cour de l’école
maternelle, il apprend, ou fait même spontanément – la différence
entre deux catégories d’êtres : ceux qui se battent, et
ceux (celles, plutôt) qui ne se battent pas. Les petits garçons aiment à se
mesurer entre eux, pour tester leur force physique, par des bourrades, des
échanges de coups, de petites (ou moins petites) bagarres. Et, déjà, ils
méprisent copieusement celui qui évite de tels jeux : « t’es qu’une fille ! ».
La possibilité
de défendre soi-même (même si c’est avec plus ou moins de succès)
son intégrité physique et la familiarité avec une certaine violence donnent
confiance en soi et rendent fier. Dans toutes les sociétés humaines, elles sont
valorisées et elles confèrent autonomie, droit et prestige.
Basiquement,
le mâle humain ne possède pas l’autorité parce qu’il s’avère être
le plus intelligent ou le plus créatif, mais parce qu’il est,
physiquement, le plus fort ou parce qu’il peut s’appuyer sur
la force physique d’autres êtres (je pense, là, au cas
des « meneurs d’hommes »).
Les seuls
rapports possibles entre hommes et femmes se réduisent-ils à ceux qui reposent
plus ou moins sur l’attirance sexuelle ?
Le monde est
parfois tellement « stone » que quiconque essaie de le réveiller un
peu risque d’apparaître comme « fou ».
Alors…assumons la folie !
L’Homme est
sans cesse tiraillé entre son besoin de sécurité et son rêve de sensations
fortes.
Quand en
aurons-nous fini avec la « prétention » des dominants, avec leur
sentiment si ancré d’appartenir à une « élite »
et, par conséquent, d’être en droit de faire la leçon au
reste du monde ?
Il ne suffit
pas d’avoir, ni d’afficher de « bons sentiments ».
Ni de répéter comme des mantras de
grands principes « politiquement corrects », juste histoire de poser
à la « Grande Âme » humaniste fan du Dalaï-lama, et de baigner dans
la bonne conscience…
Non, il faut
être là quand il y a vraiment de l’engagement, de l’action, du
risque ; au cœur de la mêlée. Il faut être capable de s’exposer
véritablement, corps et âme, pour ces sentiments que l’on a l’habitude de professer
si fort, si haut. C’est à cette aune, et uniquement à
cette aune que l’on mesure si ceux-ci viennent
vraiment du cœur.
Sinon, vous
vous bornez à les afficher par pur grégarisme, ou comme un éternel bon élève
qui répète la litanie apprise à l’école.
Et peut-être
est-ce cela, justement, qui peut faire que certains prennent ces «bons sentiments » en grippe…
Chacun, par
exemple, admire l’Abbé Pierre parce qu’il a payé de
sa personne ; parce que, de tout son être, il a été DANS ce qu’il croyait, DANS
ce qu’il entreprenait.
Chacun, en
revanche, méprise le bobo qui donne des leçons à tout le monde à propos de « solidarité »
tout en ne pouvant s’empêcher, dans le même temps, de
trahir sa condescendance – si ce n’est même sa
sourde crainte – lorsqu’il voit s’approcher
trop près de sa délicate personne quelqu’un de mal fringué ou de peu cultivé
qui l’indisposera très vite en raison de ses goûts et de ses manières « vulgaires »,
de ses conversations sur la « galère » si terre-à-terre et au bout du
compte si « ennuyeuses ».
Eminemment « solidaire »
des sans-papiers, des squatters, des SDF
et des habitants des HLM – par principe – ce dernier ,
le plus souvent, se gardera bien, dans les faits, de leur proposer un
hébergement – même temporaire – dans le
douillet, romantique, en un mot, idyllique appartement qu’il occupe au
fin fond de l’Est parisien dûment rénové et « gentrifié »
à sa convenance !
Qui affirme
que les bourgeois ne sont pas des gens solidaires ? Ils le sont, à
condition que vous ayez au moins autant d’argent qu’eux !
Si l’on n’y prend pas
garde, les mots qu’on choisit pour l’exprimer
peuvent complètement dénaturer, trahir une idée que l’on cherche à
transmettre.
La nature
humaine conserve une indéniable propension à essayer de profiter de la
faiblesse d’autrui, ou bien de son malheur. Un
proverbe l’exprime bien : « le
malheur des uns fait le bonheur des autres ».
On peut
assimiler cela à une sorte d’instinct, de pragmatisme purement
animal.
Des personnes
ayant un point de vue plus « moraliste », plus « élevé », l’interpréteront, quant à elles, comme un comportement de prédateur, ou de charognard.
Être
conscient que l’on vit…cela
apporte-t-il un « plus-de-vivre » ?
Si oui, la
conscience rend l’Homme plus « vivant » que les autres êtres.
L’univers a
une aura de beauté qui apparait parfois. Il la sécrète mais il nous appartient de
la surprendre, de l’identifier comme telle.
Elle est l’émetteur, et
notre âme en est le récepteur, le miroir contemplatif.
En un sens,
la beauté, cette qualité diffuse et éminemment mystérieuse qui s’attache aux
choses, au monde sensible, n’existe que parce que nous existons,
parce que nous la captons, et y réagissons. Elle est le produit d’une RENCONTRE,
et c’est cela, en soi, la merveille !
L’origine de
la violence, c’est souvent une absence de respect.
Les recherches
scientifiques portant sur les effets (au reste, dévastateurs) du stress tendent
à le confirmer : plus, à l’intérieur d’une société
(qu’elle soit animale ou humaine), on se trouve rabaissé par un statut de
subalterne, plus le stress se met à peser. Or le stress est une importante source
d’agressivité réactive.
Cela a été
vérifié chez les Babouins, et chez les Hommes.
Il y a, sur
terre, trop de gens qui, pour exister, ont besoin de se sentir indispensables
et qui, de ce fait, cherchent à toute force à imposer leur prétendue « indispensabilité »
aux autres.
La Vie, le
Vivant. Chaque cellule, chaque bactérie (même la plus simple, la plus
élémentaire) est, en fait, un véritable tour de force d'"usinage", un
véritable miracle de complexité. Il y a des instructions (l'ARN, l'ADN) et tout
un assemblage, toute une "marche à suivre", un peu comme dans un jeu
de Lego.
Les êtres
vivants sont "programmés" pour fonctionner, survivre, résister à
l'entropie (en s'adaptant), puis pour continuer à lui résister en se
dupliquant, en se reproduisant le plus longtemps possible.
Qu'y a-t-il
derrière cet étrange fonctionnement, derrière cette "robotique" si
particulière en regard du reste de la "mécanique" universelle ?
Quelle est
la nature du Vivant, et ne pourrait-on pas penser (ne serait-ce que vaguement,
timidement) qu'il obéit à une "volonté", à un authentique (quoique
obscur) "dessein" ?
Et que
penser de l'émergence de l'intelligence humaine ?
L'espèce
humaine vient à peine de découvrir que la Vie terrestre a été à plusieurs
reprises la victime de catastrophes cosmiques ou planétaires qui ont bien
failli la mener au bord de l'extinction pure et simple ( les "grandes
extinctions de masse") et que, de plus, elle connaîtra dans l'avenir bien
d'autres menaces de ce type.
Grâce à
l'Homme, la Vie SAIT maintenant que son berceau, son socle, la planète Terre,
est fragile et n'est aucunement voué à l'éternité. Que même le Système solaire,
un beau jour, se trouvera désintégré.
Qui nous dit
que là n'est pas la finalité de notre conscience ? Prolonger encore et encore
la Vie dans le lointain futur ? Trouver des solutions - technologiques,
concrètes - pour qu'elle parvienne coûte que coûte à survivre à la petite
planète qui l'abrite et au Système solaire ? Et si l'intelligence constituait,
pour la Vie, la "dernière carte", l'"arme ultime" ?...
P. Laranco.
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