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Surveillance ciblée contre surveillance générale.La surveillance par algorithmes vient bouleverser la notion même de « renseignement ». Désormais, l’expertise humaine pour identifier d’éventuelles menaces s’efface derrière le supercalculateur et le « Big Data ». C’est la clé du problème : puisqu’elle permet de ne « plus cibler », l’automatisation de la surveillance nous met tous dans le même sac – nous sommes désormais tous suspects, et c’est la machine qui nous jugera. Or, les critères d’inspection, de tri et de catégorisation utilisés par les algorithmes sont confidentiels. Le gouvernement prétend qu’il ne faut pas « donner aux terroristes des moyens de nous voir venir ». Mais vous voyez le problème que ça pose : Puisque la Loi Renseignement permet à la fois de nous surveiller, d’analyser nos comportements, mais aussi de nous assigner à résidence et de nous perquisitionner… Il faudrait au moins que l’on connaisse les règles du jeu. Sinon, cela signifie que des représentants de l’administration peuvent débarquer chez vous, tout retourner, vous interdire de sortir… parce que vous avez eu un « comportement suspect » sur Internet, et ils ne vous diront même pas quel était ce comportement suspect. Vous aurez l’impression de vivre dans un État totalitaire…mais vous serez en France. C’est un blanc-seing à toutes les dérives les plus autoritaires… mais ça ne s’arrête pas là. Derrière la loi, un énorme problème de souveraineté.Tout ceci est déjà révoltant. Mais non contente d’être glaçante, cette Loi Renseignement est aussi ridicule. Car pour mettre en place les algorithmes de surveillance et d’analyse, l’État Français est incapable de se débrouiller tout seul… Plusieurs médias l’ont relevé, la mise en place et la gestion des données nécessitera l’intervention de Palantir, une entreprise américaine proche de la CIA. Or, il est déjà connu que les logiciels Palantir incluent des « backdoors », c’est-à-dire que les données récupérées par l’entreprise peuvent également être récupérées par des tiers, par exemple le Renseignement américain. Conclusion : ce n’est plus seulement l’administration française qui vous espionne, ce sont aussi les Américains. Même en voulant jouer à l’État totalitaire, le gouvernement d’Emmanuel Macron a besoin du « grand frère » américain, à qui il livre toute l’intimité de ses citoyens.
Dites NON de toutes vos forces ! Tout ce dispositif d’espionnage, ces lois « exceptionnelles » qui entrent dans le droit commun… et ces votes sans débats à l’Assemblée Nationale, où le groupe LREM est majoritaire et suit à la lettre les consignes du gouvernement, toute cette mascarade qui veut ressembler à la démocratie, prend le chemin dangereux d’un totalitarisme qui ne dit pas son nom. En Occident on rit de la Chine. On se trouve plus avancés. On dénonce les « crédits sociaux », ce système de notation des citoyens selon s’ils mènent une vie plus ou moins conforme aux dogmes du Parti Communiste. On s’inquiète de la capacité du pouvoir chinois à TOUT voir, tout entendre, tout contrôler. Mais rappelons-nous ce morceau de bon sens issu de la Bible : « La paille qui est dans l’œil de ton frère, tu la vois. Mais la poutre qui est dans ton œil, tu ne la vois pas. » C’est exactement ce qui est en train d’arriver : nous reproduisons les conditions d’un système totalitaire à la chinoise . Et personne ne dit rien.
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