On a fermé portes et fenêtres. On s’est réfugié derrière nos valeurs sereines. Nous avons dressé des murs infranchissables. Malgré les mers et tous les océans rien ne put interrompre les vagues déferlantes. Ces heures anciennes, bien plus que le temps qui passe n’y paraît. Toutes ces ombres somnambules qui viennent de si loin chercher la lumière. Je ne suis qu’un étranger à ce que je refuse de voir. Toutes les opinions sont dans la nature. Nous avons salué le soleil de la main droite. Nous avons déposé sous la table nos consciences. On a séparé les uns des autres comme on sépare le bon grain du mauvais. Pourtant nous savions qu’il n’y a pas d’humanité sans révolte d’esclaves. Cette effarante réalité que nos petites têtes ignorent. Que restera t'il de tous ces maux qui nous divisent quand avec les temps qui viennent nous serons engloutis par nos propres bêtises.
Je me laisse choir. Epuisé, blotti contre mon arbre de la sagesse.
Au loin j’aperçois la lueur d’une fenêtre restée ouverte
Comme un signe pour ne pas désespérer.
Richard TAILLEFER.
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