vendredi 14 février 2025

Les VERS TESTAMENTAIRES du poète mauricien Gillian GENEVIEVE...

 





Je ne cherche pas à triompher de la solitude ; il n’est pas dit qu’être seul me pèse.
Le vertige de l’amour ne fut pas toujours salutaire et le désir peut mener à la perdition. C’est ainsi que j’ai perdu le fil de mon récit et il est temps que je le retrouve loin du carcan des illusions.
Si je parsème ces mots à même la page nue de ce matin de février qui peine à s’extraire de cette nuit chargée de la pesanteur de l’été, c’est pour tenter de retrouver mon chemin ; ma plume creuse un sillon d’encre pour raturer le silence car c’est en écho de la parole que je retrouverai la trace de l’enfance perdue.
Loin de l’acmé des sentiments, quand les sens s’apaisent et que je retrouve le souffle, je me dois de l’admettre : écrire est mon salut et les mots cautérisent mes plaies.
Alors, j’écris ces vers testamentaires pour vous murmurer ce que j’espère...
Je vais bientôt m’en aller. Et, dans ce qui m’attend, dans ce monde sans contours, sans aspérités où tout s’annule, je m’inscrirai dans l’absence.
Mon existence durant, je me suis évertué à être un passeur. De lumière, d’amour et de mémoire. Ce fut le sens de nos rencontres.
Si vous en êtes porteurs, alors ma vie n’aura pas été tout à fait vaine.
C’est ma vanité. C’est mon chant d’espérance.






Gillian GENEVIEVE.





















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