Il fait chaud et humide alors que le soleil est absent, que le ciel est de ce gris qui semble figer le temps ou du moins le ralentir.
Elle est debout devant le café et m’attend, sans doute depuis quelques minutes.
Elle incarne mon désir, ma foi renouvelée, un impératif de vivre alors que l’été n’a pas été tout à fait indulgent. Ni envers elle. Ni envers moi.
Il y a des êtres d’ombre, il y a des êtres de lumière. Elle est, elle, de cette lumière qui dit l’amour, qui dit nos envies inavouables, qui esquisse, à même l’épiderme, les traits de l’immanence et de la volupté.
Quand nos regards se croisent, je me sais déjà vaincu.
Elle est le temps et le souffle du devenir, elle est le temps et le souffle de mon devenir et elle figure la beauté dans ce qu’elle a de plus vrai quand elle se fait chair, quand elle se fait femme, quand dans un sourire coquin, elle vous plie à sa volonté.
Je n’entends alors plus le passé et je nie les turbulences possibles et je ne peux que désobéir à l’idée de toute fuite, de toute révolte.
Elle est là, sans autre rituel que celui de la rencontre et du désir.
Je ne peux plus reculer. Je ne veux pas reculer ; je me livre à elle, au mystère et à l’indicible.
Dans un instant, ses lèvres, contre mes lèvres, me susurreront ses secrets.
Gillian GENEVIEVE.
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