“Je m’appelle Léonie, j’ai 43 ans, je suis mère de 5 garçons et j’ai passé 23 années très douloureuses avec le père de mes enfants.
J’ai subi des violences physiques, psychologiques et intimes dès la première année de mariage, et s’en sont suivies des violences financières.
Ma première gifle, je l’ai reçue à 18 ans, en pleine journée, simplement parce que j’avais refusé d’aller dans la famille de mon conjoint. C’était tellement violent que ma tête a cogné contre un mur.
Je me suis enfermée dans le déni en me répétant qu’il s’agissait d’un accident, qu’il s’était excusé et que ça ne se reproduirait pas.
Ça été la plus grave erreur de ma vie, c’est dès le premier coup qu’il faut fuir !
Ma vie auprès de cet homme a été un véritable désastre, il n’y avait pas de communication entre nous, même le son de ma voix l’irritait. Il ne m’accordait aucune importance, m’humiliait, me rabaissait, me dévalorisait et me critiquait constamment.
Je me souviens que lors de mon troisième accouchement, alors que la douleur était insupportable, il s’est énervé et m’a donné une grande gifle au milieu de la salle de travail.
Ce qui m’a également beaucoup marquée, ce sont les réveils au milieu de la nuit avec Monsieur sur moi en pleine action. Au-delà du choc, j’avais ensuite mal pendant plusieurs jours.
Financièrement, je devais quasiment tout assumer car il nous avait plongés dans des difficultés financières à cause de plusieurs crédits contractés. Il avait déjà beaucoup de dettes avant de m’épouser, mais je ne l’ai su que 7 ans après notre mariage.
Un jour, je me suis confiée à une amie sur ce que je vivais et elle m’a dit qu’il fallait mettre un terme à tout ça et qu’elle connaissait une très bonne association. J’ai été très bien accueillie et pour la première fois de ma vie, je me suis sentie comprise, écoutée, valorisée et importante. Et surtout, je ne me suis pas sentie jugée.
Les personnes de l’association m’ont tout de suite mises à l’aise, en me rassurant et me disant qu’elles allaient m’aider dans mes démarches, ce qu’elles ont fait.
Je garde des traumatismes et des séquelles qui jouent encore sur mon état de santé, mais je trouve ma résilience en m’exprimant à travers l’écriture grâce à l’atelier mis en place par l’association.
Par mon témoignage, j’espère éveiller les consciences et aider d’autres femmes à trouver le courage de sortir de l’emprise.”
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