jeudi 25 septembre 2025

Patricia LARANCO.

 




Sans escale

jusqu'à l'inconsolable Pleur...

Ne faut-il pas accuser

les fragmentations,

les ligatures,

les mémoires enchevêtrées

qui se soustraient à la paume rêche du vent ?

Les étoiles, précipitées dans leur hamac,

jetées, naufragent et ne prédisent plus rien,

elles abordent aux rivages de l'oubli

elles sabordent

les pouvoirs évocateurs.

Ainsi l'amnésie va balancelle rouillée ;

grinçante mais toujours sujette à des rappels

elle se glisse dans les conduits auditifs

où son courant d'air glacé joue les olifants.

Il n'est plus de chaîse libre où se lamenter,

où larmoyer sans en avoir l'air, au matin

plié en deux replié en accordéon

comme un codex maya qui a fermé

ses ailes.

Plié en deux chiffonné en accordéon

il ne reste plus rien que des larmes à venir

et à vomir sur moleskine craquelée

soustraite de justesse aux griffes du Soleil.

Qui interprétera le pitié des Pythies

et le baroque défilé des roues de paon ?


Ma pensée s'est perdue

à force de chemins,

de portes bombardées

par grêles de coups sourds

assez retentissants

quoique aussi retenus

et peu matériels 

que l'illusion

ou l'ombre.


Tant de peuples finis,

tant d'entités déchues

mais qui rôdent toujours

aux limites brouillées

du champ 

de nos visions

amnésiques et

furtives !




















Patricia Laranco.

07/08/2025.
















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