SOLEIL TAQUIN.
Je n’ai rien à dire et tout à écrire.
Je pose, là, le paradigme de mon existence au moment même où un rayon de soleil perce, lame de poignard, un nuage pataud, gris et noir.
Le voilà qui fait cligner mes yeux. Mes doigts n’en sont nullement dérangés. Ils poursuivent la dictée intérieure qui accouche ces phrases.
Ce sera texte court, c’est certain. Le reflet de ces rais sur l’iris de l’œil dérange l’opération, brise son souffle.
Mais, je continue, je persévère, trouvant dans l’exercice, à nouveau, la lueur, la justification d’une vie parmi les autres.
ÊTRE EN POÉSIE.
Donner à chaque objet une identité différente que la commune. Faire vibrer une fenêtre comme vous la vivez et non comme l’autre l’appréhende dans son utilisation primaire.
Sexuer un monde, sans se soumettre aux paramètres de l’envie et du désir. Être soi, pas longtemps probablement, mais suffisamment pour qu’exister soit non une chute, un conformisme bêlant, mais une tentative d’élévation.
Serge–Mathurin THEBAULT.