jeudi 16 mai 2024

Bobby PAUL, également poète d'Haïti, est aux prises avec l'insomnie et avec l'absence.

 











la nuit a peur de s'asseoir
sur mes paupières
encore debout l'insomnie
me décrit sa peine
me hurle grave l'absence



me hurle grave l'absence
me décrit sa peine
encore debout l'insomnie
sur mes paupières
la nuit a peur de s'asseoir





































Bobby PAUL.
2024.
























GREGPHILE (Haïti).

 









Il y a les midis partis trop tôt,
Il y a l'été qui perdure,
Il y a le chant du chaos qui se renouvelle.



Tout feu tout flamme, ciel flottant.



Il y a aussi les tempêtes mûres,
Rouges à lèvres,
Verre de vin.



Il y a la mer à boire au bleu d'espérance.



Vagues de cheveux au vent,
Et des étoiles plein les yeux.



On s'en fout pas mal de la couleur du ciel.
Et puis, il y a le néant où tout va pour le mieux [...]




























GREGPHILE.

















































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mercredi 15 mai 2024

Un poème d'Edith BERTHUIT (France), plein de délicatesse.

 









Murmures et silences :
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Le temps se défait



Au souffle tendre
Des mains qui se cherchent
Au tremblement léger
Des lèvres qui s'effeuillent.





















Edith BERTHUIT.


























Un texte extrait du dernier opus de Richard TAILLEFER (France), "LES INVISIBLES".

 



Un visage, rien qu’un visage.
Il est là, tel un ermite égaré, appuyé contre ce mur délabré. Je le croise tous les matins, Porte de la Chapelle. Par un signe de la main, l’index et le pouce posés sur les lèvres pour toute parole. Il attend sa cigarette.
Un instant où je lis dans ses yeux une profonde solitude.
Reste cet orgueil du désespoir comme ultime identité.
Je devrais le voir, tout simplement le voir.
Ne pas rester un étranger à cet homme. Que je croise chaque matin Porte de la Chapelle.
Un visage, rien qu’un visage
Qui pourrait être le mien.











Richard TAILLEFER.
In Les invisibles, Editions Gros texte, 2024.


















mardi 14 mai 2024

Patrick BERTA-FORGAS.

 










Bien loin du Dormeur Du Val...



Mes frères morts
frémissent
d'une couleur de fleurs.



De cœurs encore battants
aux vallées avalées
par l'avatar d'une guerre
toujours plus sévère.







































Patrick BERTA-FORGAS.
13 mai 2024.














































©













MOUVEMENTS GIRATOIRES (photographies de Patricia LARANCO).

 






























































































































Photographies : Patricia Laranco.


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