vendredi 7 février 2025

Fatima MAAOUIA (Tunisie).

 














Je ne connais pas une seule étoile
Pas une seule
Hissée
Potence et meule
En appui sur sang
Et ossements humains
Et dont la faim
D'éclairer et de briller
S'appelle Étriller
Tout ce qui en chemin
Non seulement
Lui tombe dans le bec
Ou sous la main
Mais qu'elle va en plus chercher très loin,



Je ne connais pas une seule étoile
Et n'en ai jamais rencontré
Une seule qui brille
Chatoie, étincelle
et scintille
En vous faisant voir trente six mille chandelles
Juste en prenant appui
De contrée en contrée
Sur le bris des cœurs
De la chair et de l'esprit
Comme celles-ci...



Dans leurs sombres plis
Inextinguible soif : Fouet,
Scalps, Gibets,
Fleurs sciées,
Cisailles au gosier,
Suprématie blanche,
Rifle, Gourdin permanent à la hanche.



Elles n'apportent que nuit
Et barbarie
Dont matin, soir, midi
Panse rebondie,
Elles se gavent
Poing brandi.



Frisson !
Ces étoiles - là
Ne dégagent plus d'émotion
Mais voiles, glas,
Haine, sauvages incursions, colonisation,
Conspirations, exactions, raids, croisades, agressions,
Sinistres occupations...



Horizon éteint
Les bandes horizontales
Du drapeau où elles se pavanent
Ne représentent que convulsions d'électrocardiogrammes
Aux abois, râle,
Grésillement de corps,
Soubresauts d'âmes.


C'est que le Rêve Américain
Pour lequel d'aucuns, encore, s'enflamment



N'a plus cours
Ni soutien
Du jour.










Fatima MAAOUIA.

















































































Source de l'illustration : Freepix.































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