vendredi 6 décembre 2019

Un poème aux accents désespérés mais puissants du malgache Rufin RANDRIANARIVELO.


















Au meilleur coin du cœur
Au plus profond du « Moi »
Seules
Ruissellent
Et coulent
Et se moulent
Les larmes,
Armes
Des sentiments giflés
Par la main du vent injuste…
Seule
Tombe
A flot la pluie torrentielle
Jaillissant du ciel
De ces lourds nuages
Qui pèsent
Sur l'atmosphère
Âme victime
De ces terres...




Au meilleur coin de l'œil
Au plus profond
De la voûte céleste
De forts remous hostiles
Futiles,
De forts houlements,
Des vagues en courroux
Viennent verrouiller à double-tour
Le portail de la roche-tonnerre
Dont assourdissante
Est la brutale fermeture...




C'est ta fugue
Fatigues des ailes
Aux houles fortes de la mer
Rongeant le mal
Du littoral
De la vie
Ensevelie
Par les lourds fagots
Fardeaux d'antan
Des temps éloignés
Fagots des bois morts
Qui se tordent
Et mordent
Les lianes de dignité
Jetées
Dans des cheminées
Tout en feu de sang
Mordant
Les tisons
Ensanglantés..




Au meilleur coin de la vie
Détruite
Qui s'effrite
Et s'arme
De larmes...
Armes arides
Perfides
Y tombent goutte
A goutte
Par terre
Buvant les doutes
Cassant
Brisant
Les routes
Sous les eaux de pluie menaçantes
Et mes larmes y vont couler
A flot
Tuant les lames
Toutes rouges des flammes
Mourantes
Armes de tes sentiments refoulés
Dans mes yeux
Dont le regard incandescent
Brûle tant de cœurs
Malheureux
Au meilleur coin des pleurs
De rosées




































RANDRIANARIVELO Rufin













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