jeudi 25 février 2021

TROIS NOUVEAUX TEXTES COURTS ET TOUT SIMPLES de Richard TAILLEFER (France).

 

 

 

Assis sur un banc du village

Pour écrire quelques mots débraillés

Il m’arrive parfois d’éprouver une sensation diffuse

 

 

 

Un nuage solitaire par-dessus mon épaule

Cette lumière comme une onde de silence

A l’ombre du vieux platane centenaire

 

 

 

Alors, je bats des mains

Isolé en plein cœur de ce monde qui m’entoure

En faisant risette au soleil.

 

 

 

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Dans la maison d’en face

Habitent des gens que je ne connais pas

 

 

 

Chaque jour à la même heure

Aux premiers rayons de lumière

S’entrouvrent leurs volets

 

 

 

S’envolent les rêves et les secrets de la nuit

 

 

 

Sont-ils heureux ?

Eux qui n’attendent rien de moi

 

 

 

Je m’en vais arpenter les rues de long en large

J’éprouve un irréversible sentiment de mélancolie

 

 

 

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Réfugiés au fond de la classe

Yves et Joseph méditent sur leurs nuits trop courtes

 

 

 

Ils songent à l’infini d’un printemps qui n’arrive pas

Quand sonne la cloche

Leurs yeux retrouvent des couleurs de sable et de soleil

 

 

 

Maintenant ce sont des vieillards aux cheveux blancs

 

 

 

Mes vieux potes qui marchaient main dans la main

Le long des chemins de fortune

 

 

 

Je vous guette parfois au coin de la Grand ’rue

 

 

 

Nous retirerons nos masques de mousquetaire

On fumera une roulée comme quand on était minot

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Richard TAILLEFER.

Textes inédits.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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