LA SOLITUDE SE MÉRITE.
Au bistrot, couple, il est jeune celui-là. Il n’en est plus au temps où je te roule pelle avec ma langue, tout collé contre le buste de tes seins. Non, il est déjà entré dans le dur de l’ennui, ponctué de termes affectifs. Classique, du « Mon chéri » pour elle , « Mon cœur » pour lui, , il se donne, celui-ci. J’en connus plus inspirés. Les tourtereaux s’interpellaient avec des petits noms du règne animal : biche puce, loup, lion. D’autres encore, écologistes, utilisaient du fruitier, du légumier genre abricot, cerise, chou. Le plus étonnant ou navrant que je connus fut celui d’un homme qui appelait sa moitié « Petit-cul » et ça ne semblait pas déplaire à l’intéressée.
Le célibat était bon choix. Il m’évita d’énoncer ces niaiseries. Bon, je dis ça. Je dis rien. La solitude se mérite.
Serge Mathurin THEBAULT.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire