mercredi 8 novembre 2023

Des essais de réflexions...sur maintenant et sur toujours.

 

 

 

Le MIMÉTISME est vraiment central dans le fonctionnement des groupes humains. C’est un mimétisme aux racines éminemment biologiques, un mimétisme logé au plus profond de notre cerveau car étayé par le remarquable nombre de nos neurones-miroirs.

C’est ce mimétisme qui cimente, chez Homo sapiens, la force des liens interindividuels à l’intérieur d’un même groupe, le sens de la cohésion groupale et donc, toutes les formes d’identité collective, de « normalité ».

Tout groupe humain, toute entité culturelle humaine s’articule autour de RÈGLES, et malheur à qui les transgresse ! Tant l’obsession de l’ « affinité » que l’antagonisme entre les groupes découle directement de cela. La guerre, ainsi, aurait d’autres causes que les conflits d’intérêt, la rivalité et la convoitise.

Cela, je l’ai, d’abord, réalisé en découvrant les thèses sur la mimesis et le phénomène récurrent du bouc-émissaire de René GIRARD. Ensuite, il y eut la lecture de revues et d’ouvrages de vulgarisation scientifiques révélant le rôle et l’action possibles des neurones-miroirs.

Et j’en prends, en ce moment-même, à nouveau, la mesure au fil des lignes, fascinantes, du paléoanthropologue (et philosophe, à ses heures, comme beaucoup de scientifiques) Ludovic SLIMAK, au travers de ses ouvrages sur…les cultures et artisanats néandertaliens, c'est-à-dire ceux d’une autre humanité (*).

Sa longue et minutieuse observation des artefacts respectifs des cultures de l’Homme de Neandertal et de nos plus lointains « ancêtres » (en Europe, les proto-autignaciens) lui apprend, en creux, qu’il existe (ou existerait) une grande différence entre leurs structures sociales et donc mentales. Neandertal jouait avec les matières minérales cependant que nos chers ancêtres produisaient, clairement, de l’artisanat standardisé, de la ressemblance à n’en plus finir entre tranchoirs, hachoirs, grattoirs de roche et pointes de lances et de flèches, elles aussi en pierre.

 

 

(*) Ludovic SLIMAK , LE DERNIER NÉANDERTALIEN, Odile Jacob, 2023 et Ludovic SLIMAK, NEANDERTAL NUOdile Jacob, 2022.

 

 

 

 

 

 

Le progrès et la satiété, ça rend vieux, blasé, abruti. Voir les populations d’Europe.

 

 

 

 

 

Non, l’art n’est pas hors-temps.

 

 

 

 

 

« Simple » et « mesquin »…à ne pas confondre ! Et ceux qui veulent vous amener à les confondre…à ne pas écouter ! Ils cherchent seulement à « ravaler » d’une couche de vernis leur petitesse, laquelle leur occasionne une gêne obscure.

Rien que de l’autojustification, qui tente d’entraîner l’autre dans la même bourbe. Rien que de la suspecte tentative de niveler par le bas.

La mesquinerie est une sorte de rapetissement du champ de perception, une marque de névrose.

La simplicité, elle, est une compréhension profonde du dénuement des choses. Et de la paix du dénuement.

 

 

 

 

 

La tendance – très marquée, très répandue – chez l’Homme (que ce soit au plan individuel ou au plan collectif) au « mépris » plus ou moins ressenti et affiché de tout ce qui n’est pas lui-même ou en relation avec lui-même a sans conteste à voir avec le désir (le plus souvent subconscient) de se justifier, de se donner raison, en somme.

Elle apparait, hélas, non seulement essentielle mais encore indispensable à son petit « cinéma » intérieur, lequel conforte son ego finalement (et secrètement) fragile.

 

 

 

 

 

 

La faculté de « se mettre à la place de l’autre » (ne serait-ce qu’a minima) est indispensable au fonctionnement de ce que certains nomment « le vivre ensemble », et donc, à l’équilibre des sociétés humaines.

 

 

 

 

 

Prenez une question : elle abrite fréquemment, pour qui sait voir l’ombre portée, les éléments de sa propre réponse. Encore faut-il cependant, au préalable, qu’elle soit bien posée.

 

 

 

 

 

Le bombardement d’informations en continu déforme l’esprit, car il agresse le cerveau (lequel se trouve, on le sait, « submergé » du fait qu’il possède ses limites en matière de stockage informationnel dans la mémoire). Souvent, l’Homme réagit en « laissant couler » lesdites informations comme si elles étaient de la pluie sur un plumage d’oiseau ou sur une toile cirée. C’est un réflexe de protection.

Il traite ces « news » comme si elles lui étaient radicalement extérieures, et ce d’autant plus qu’elles sont dramatiques et concernent des régions lointaines.

De cela, il résulte un émoussement net de la capacité d’empathie (qui pourrait s’avérer dangereux).

 

 

 

 

 

Actuellement, les médias et le gouvernement de la France ne me paraissent pas se comporter autrement que s’ils voulaient, dangereusement, réactiver l’antijudaïsme.

L’Occident a peur.

Il réactualise les anciennes peurs de l’Empire romain.

Peur du fondamentalisme islamique, peur du wokisme.

Peur de la montée en puissance de l’Asie.

Peur du prétendu « grand remplacement » qui menacerait ses terres devenues démographiquement moins fécondes du fait de sa « modernité » et de son extrême état de pollution.

Bref, peur radicale de l’Autre (de la revanche de l’Autre, aussi, compte tenu du passé colonial, esclavagiste, génocidaire).

Et cette peur touche prioritairement États-Unis et France. Deux états dont le caractère maladivement expansionniste (tant économiquement que militairement et culturellement) et l’attachement sans frein à leur statut de grandes puissances de même qu'à la "supériorité blanche" essentialisée prédisposaient sans doute à ce sentiment de déclassement, à cet espèce de « mouvement de panique ».

 

 

 

 

 

Aucun être n’est tout d’une pièce.

 

 

 

 

 

Dominer et se faire aimer. Deux choses qui (on peut le regretter) s’avèrent incompatibles. On ne peut pas « avoir le beurre et l’argent du beurre », comme on dit.

Quoi qu’il souhaite, le dominant doit savoir qu’il peut se faire craindre. Il peut également se faire envier et, par conséquent, admirer.

Quant à l’amour que certains dominants, de nos jours, demandent, voire implorent, cela demeure mission impossible.

Et cela n’est pas près de changer.

Il s’agit de nature humaine.

Ne devraient-ils pas savoir cela ?

 

 

 

 

 

 

 

P. Laranco.

 

 

 

 

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