Villes nocturnes :
hérissements dressés en faisceaux de lueurs,
bouquets de scarifications pullullantes
qui se démènent
néons plantés telles que le seraient des lames
de poignard
effilées des estafilades droites ou
de drus pilotis
parmi le désordre des gros halos tout ronds un
peu perdus
qui lévitent avec une bonhomie d’yeux
lémuriens,
de fausses lunes orangées dont on aurait flouté
l’éclat
***
Villes nocturnes :
offrandes aux masses pâteuses des fleuves
obscurs
avalées encore alourdies par cet intolérable
noir ;
avalanches de diffractions de hachures d’arcs-en-ciel
de fulgurants flagelles aux airs de spermatozoïdes
hagards
qui parfois nagent avec la dangerosité
des serpents d’eau.
***
Ville nocturne sous les milliards de célestes fourmis,
rivalisant avec toutes ces têtes d’épingle glacées
que tu tiens en respect que tu
éclipses et relègue haut la main
mais pour autant nous parais-tu
plus humaine,
plus chaleureuse ?
Texte et photographie : Patricia Laranco.
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