jeudi 8 septembre 2016

Pourquoi ne pas réfléchir ?...

Nous sommes tous des programmés.
Allez parler de « libre-arbitre » ! Où est la liberté avec le programme génétique et la « dictature » des neurones-miroirs (garants du mimétisme) ?
Nous avons moins d’instinct, mais nous nous imitons sans cesse entre nous, par réflexe. Notre socialisation compense notre souplesse, notre plasticité cérébrale. Comme si la nature craignait de nous avoir attribué trop de marge de manœuvre. Comme si elle voulait, en quelque sorte, nous reprendre ce dont elle nous avait fait cadeau.
Aussi la révolte de l’Homme est-elle toujours une révolte pour être encore plus libre.





L’intelligence est-elle forcément bonne pour la survie de l’espèce humaine ?
Certains scientifiques  de très haut vol (parmi lesquels Stephen HAWKING) n’hésitent pas à soulever cette question, un peu iconoclaste.





Pour l’homme, la femme incarne l’opulence, le trop-plein de la chair. Avec toute l’ambiguïté que cette appréhension implique.





Notre cerveau est le plus complexe, le plus sophistiqué des cerveaux de mammifères (lesquels sont eux-mêmes les plus complexes du règne animal). Mais les raisons de son extrême sophistication nous demeurent étranges, extrêmement mystérieuses. Pourquoi un tel volume, un tel labyrinthe de neurones et de connexions ? Etait-ce vraiment nécessaire ? A quels besoins, à quelles menaces, à quelles conditions de vie leur mise en place a-t-elle répondu ?
Trier les informations (et les sélectionner en fonction de leur pertinence), résoudre des problèmes, élaborer des stratégies complexes, se socialiser, se projeter dans l’avenir… « Comprendre » de manière plus rapide, plus fulgurante que ne le font les autres grands primates…Je veux bien.
Mais avait-on un tel besoin de posséder un tel « engin » pour parvenir à ce résultat ?





Les gens aiment par-dessus tout les idées simples, directes, réductrices. Elles permettent de se situer, d’adhérer à des camps bien précis. Elles écartent le « casse-tête » de la complexité, de l’ambiguïté profonde des choses. Elles s’excluent les unes les autres, dans un mépris total des nuances et des passerelles. Alors que le monde affectionne les nuances, les relativités, les compromis et les patchworks. Sans doute parce que son refus des choix, des lignes de démarcation trop tranchées favorise sa diversité, sa richesse.
Edgar MORIN a raison : nous devons apprendre à « penser la complexité ». Même si cela demande à l’Homme moyen de gros efforts, de grands mouvements visant à  contrer le besoin tenace de sa propre nature.





L’esprit existe-t-il ?





L’homme est faible ; la femme est plus forte ; il le lui fait chèrement payer.





Tout ce que je crois, c’est qu’une illusion se loge au cœur du monde. Elle fait en sorte qu’il est et n’est pas – dans la même mesure.





La plupart du temps, nous pensons par préjugés. De même que nous réagissons par automatismes.





Pour voir mieux, il ne faut jamais trop s’approcher des choses, des êtres.





Participer à un tout, en constituer l’un des éléments vous interdit toute possibilité d’en acquérir une vue claire et juste.
Votre inclusion est, en quelque sorte, l’équivalent d’une myopie.





Chacun sa vérité.
Chacun ses réactions.
Chacun sa/ses manière(s) de percevoir les choses.
Mais qu’en est-il de ce que sont les choses vraiment ?





Il n’y a pas, chez l’Homme, de perception à l’état brut. Percevoir, c’est toujours, déjà (les chercheurs en neurologie nous le disent), décoder à sa propre façon ; interpréter.






Nous ne disposons jamais que de façons de représenter les choses, en lieu et place des choses elles-mêmes. De compromis entre la nature intrinsèque du réel et notre manière de le regarder, de l’interpréter avec nos sens et notre cerveau (tels qu’ils fonctionnent), lesquels compromis sont forcément déformés, parasités et, surtout, incomplets.





La vérité a quelque chose d’implacable. Elle se moque de nos besoins, de nos aspirations si fortes, de nos volontés de contrôle ; de notre souveraineté humaine. Elle est vraie. Et tout ce que nous pouvons opposer à cette cruauté-là, ce sont nos dénis, nos mensonges, nos mythomanies, nos réarrangements, nos enjolivements, nos méthodes Coué (et j’en passe…). Et, dans les cas les plus graves, les plus dommageables, nos délires. Tous ces produits n’ont qu’un seul et unique but : la contourner.
La vérité : nous la jetons toujours loin, comme un boomerang, mais, bien sûr, elle nous revient toujours en travers de la gueule. Car elle a des mœurs très brutales.
En conséquence, on s’en méfie. On la regarde (l’épie) d’un œil torve. Comme si l’on voulait s’assurer que ce chien fou ne viendra pas bousculer le jeu de quilles.





L’Homme est, par nature, une créature  fortement inventive et imaginative.
Donc, parfois – voire souvent – les frontières entre le réel et l’imaginaire sont, chez lui, fines et poreuses.






La Vie, c’est quoi ? C’est, à la base, une molécule d’ADN où l’on trouve des gènes, qui contiennent de l’information, des instructions (code génétique).
Mais pourquoi des molécules se doteraient-elles d’information et d’instructions ?
Pourquoi celles-ci ont-elles une telle « obsession » de se redupliquer et d’organiser, autour d’elles, grâce aux instructions qu’elles donnent, des corps qui les transportent et qui tendent à devenir de plus en plus complexes ?
Les êtres vivants ne seraient-ils que les « carapaces » protectrices, les « termitières » des molécules d’ADN, lesquelles les « obligeraient » à vivre et à se reproduire ? Tout le reste ne serait-il qu’ « à côté », que "détail" ?





D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Pourquoi « tout cela » (c'est-à-dire nous et le reste) existe-t-il ?
A questions d’Hommes, comment voulez-vous que la Nature, ou Dieu apportent réponse ?





Les questions ne récoltent jamais, au mieux, que des demi-réponses. Que le mystère soit ! Que le mystère reste !
Rien de plus splendide qu’un point d’interrogation intact – vous dis-je…










P. Laranco.

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