samedi 18 septembre 2021

Patricia LARANCO (Moris/France).

 

 

 

Dans la décrue des paysages aspirés par un vent lointain

peut-on entendre quelque voix ?

Qui court entre les parois reines et par-dessus tout, après quoi ?

 

Les mille peaux cratérisées du monde ne circulent plus.

Peut-être que le verbe est mort,

mort-né; mort, c'est à dire né.

Les semelles ont perdu leur vent et leurs losanges de lumière

et leurs fervents admirateurs.

On a connu des temps de fer.

Arpenté la bruine des rues.

Leurs cicatrices de néon voilées d'insipidités bleues.

Néons...néant. Néant...néons.

 

La limite du monde est là. Sous nos pieds. Tel un précipice.

La fin des terres a le cœur lourd.

Roulés autour de leur nombril

les gens n'ont pas assez d'amour.

Ils ne peuvent pas en donner.

Gardent pour eux le peu

qu'il reste.

 


 

 

 

 

 

 

Texte & photographie : Patricia Laranco.

























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