dimanche 26 septembre 2021

Rufin RANDRIANARIVELO (Madagasikara) fait parler un BAMBOU transformé en valiha.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Te souviens-tu de ce bambou vert

Planté près du lac amoureux ?

Même si je ne serai jamais plus lui,

Je chante encore par son cœur,

Et j’exprime encore son âme.

 

 

 

Même si désormais

Ne ne me tiendrai jamais plus

Que dans cet instrument appelé Valiha, (*)

Toujours, malgré cela

Demeurerai cette Âme

Qui adoucit les mœurs.

Toujours je resterai racine originale

Debout sur un seul pied

Et même en l'absence de mon habit d'espoir

Perdureront toujours ma belle nudité,

Mes cordes en fibres

Si bien faites et actionnées

Par la virtuosité,

La magie de tes doigts;

Je serai satisfait,

Tenu dedans tes bras

Qui me feront chanter

L’extase de la Vie.

 

 

 

Te souviens-tu de ce bambou

Jadis planté au bord des eaux

Au clapotement amoureux ?

Avec tes doigts magiques et invisibles,

Tu as su faire vibrer les fibres

Qui sont l’essence de mes cordes

Et, donc, le noyau dur de moi.

Grâce à toi, je suis toujours là,

Je vis et m’exprime toujours,

Mon être spirale dans l’air

Du fait de tes mains,

De tes notes.

 

 

 

 

 

 

(*) Instrument de musique à cordes malgache originaire du Sud-est asiatique.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RANDRIANARIVELO Rufin.

(Illustration photographique : Patricia Laranco).

 

 

 

 

 

 

 

 

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