vendredi 10 juillet 2015

Alain MINOD (France).

IMPRESSIONS MATINALES DE LA LUMIERE


L'équerre des murs
A rendez-vous avec le soleil
Elle est lavée par
Ses rayons murs
Et se love
Dans les éclats-crème
Que l'on voudrait avaler
De notre œil 
Qui l'aime


Le blanc vol des colombes
Nous chante son monde
De toit noir en
Toit noir


On voudrait boire la lumière
Qui macère sur
La pierre...
On la prendrait par surprise
Pendant qu'elle 
Nous dégrise
De notre
Sommeil


Ainsi ici façonnerait-on
Un autre rêve pour
Ce ton
Qui résonne en
Notre réveil


La robe de bure
A de l'allure
Elle fait briller notre solitude
En lui criant une certitude :
Laisser son épure
Ramasser
Les fruits de l'azur
Dans le fleuve 
Des circulations pour
Qu'il s'en abreuve
Comme de tous les bruits
De la passion


Sur un côté de ce fleuve
Un vieux soldat noué
Avec ses ramures
Neuves
S'est entièrement alloué
La place d'un
Résistant
S’accommodant avec le temps
Pour se blottir dans la rue
Et - contre ce vent
Qui rue -
Épanouir ses traces d'émeraude
Immobile dans l'ombre
Qui érode
Les armes de la beauté
Dans l'âme de
La ville ainsi allaitée
Contre le marbre
Blanc de
La pierre flirtant
Avec l'arbre


Et les mille et mille fracas
Des automobiles ne
Font cas
De la lumière incise
Qui doucement attise
Sur une lèvre
Du macadam
Le feu comme pour une grande dame
Qui va drainer sans trêve
Le jeu des rumeurs
Pour nous
Entraîner hors de
La pâle humeur
De nos rêves




Alain MINOD


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