La jeunesse, c’est bleu, ça se tend
comme un arc vers l’étendue de temps qui s’incurve sans fin.
Ça s’élance et ça funambule
dans le ciel,
sur les fragiles passerelles de vent
blanc,
aux balancelles et aux nacelles de
clarté
qui nous insufflent
légèreté
et ivresse
Ça noie sa tête dans les astres
fourmillants,
ça l’enturbanne dans le lait des
galaxies.
Ça ressemble
à tout ce que promet un demain
ça se moque des limites et de l’avenir.
La jeunesse, c’est bleu, ça respire
le bleu
avec ses pleins poumons plus gonflés
que des voiles !
Cela cueille à longueur de temps
les fleurs de nue
ces pâquerettes piquetant les champs
d’azur
où pétille étincelle l’oxygène pur
qui ne tolère rien
que les grains d’éclat blond.
Patricia Laranco.
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