lundi 2 septembre 2019

Un poème d'un autre haïtien, GREGPHILE.




















chaque jour
avant d'emprunter
les rues d'ici
je tiens à cacher
mon souffle
entre les lignes de ma main gauche




puis j'avance
cœur serré
pas légers
décidément je vais tout droit vers ma chute




comme si
je voulais précipiter mon assassinat




pendant ce temps
les grains de chapelet 
s'assujettissent entre mon pouce et mon index




et
mon âme dans la plénitude pénitente
quémande le rallongement...





















GREGPHILE.












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