jeudi 15 avril 2021

Edith BERTHUIT (France).

 

 

 

Il est là, mon crépuscule

Il songe dans l’ombre à me faire nuit

Il attend un souffle, un balbutiement

Son temps est obscur

Cendres en la maison des paroles

Il dit poussière à venir

 

 

Espère-t-il mon effroi, à moi, idole de l’océan céleste ?

Là-haut les nuages dansent, les pommes crissent sous le couteau

L’automne est de travail et de couloirs encombrés

Seul le crépuscule nous ramène à l’abri

 

 

Quand le soleil s’écroule, le jour qui finit me voit debout

Mémoire nue et accrochée aux rêves d’infini

Ceux qui parlent au secret de nous

Ceux que le vent n’efface pas

Ces frémissements qui nous traversent à la dérobée

Ceux dont on avait feint l’oubli

 

 

Oui

Il arrive que le soir s’éclaire quand les mots se font musique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Edith BERTHUIT,

avril 2019.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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