lundi 27 février 2023

Rufin RANDRIANARIVELO.

 

 

 

Dès lors, il y avait les carapaces du jour recouvertes de boues sèches et crevassées. Il y avait ces carapaces dont les traces sont difficiles à suivre dans l’enchevêtrement des émotions.

Il y en a certes, qui, lors de leur passage maudit, incendient la voie imprimée au rythme fou de la voix du vent qui donne des ailes aux poussières et aux feuilles mortes gisant à terre.

Mais…

Il y a aussi les carapaces de la nuit, couvertes de sourires ombragés par les émotions houlantes des vagues perdues.

Il y en a certes qui, lors de leur vol timide, dévorent les mots prêts à se muer en chant extirpé tout droit de la bouche de l’été et dissimulent les éclairs, amis intimes.

Les deux carapaces, celle de la nuit et celle du jour, se joignent juste au milieu, dans le nœud fatal du sort, pour former et surtout, arrimer joies et peines aux mains toujours unies.

Sais-tu ?...

Nous sommes leurs belles et sanguinaires traces.

 

 

 

 

 

 

 


Rufin RANDRIANARIVELO.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire