jeudi 23 février 2023

Un autre texte qui a de quoi vous laisser tout méditatif, cette fois du haïtien Elbeau CARLYNX.



Le monde te demande souvent ton prénom, mais rarement ce que tu ressens. Le monde te demande souvent ton origine, mais rarement où tu veux aller dans la vie. Le monde te demande souvent une photo de ton visage pour t’identifier, mais rarement celle de tes blessures. Le monde te demande souvent ton titre, mais rarement ton histoire. Le monde s’informe souvent sur ton âge, mais rarement sur le poids des années sur ton dos. Le monde te demande souvent de prouver ce que tu as sur ton compte bancaire, mais rarement ce que tu as dans le cœur. Le monde regarde souvent la couleur de ta peau, de tes yeux, mais rarement celle de ton âme. Le monde voit souvent  ta corpulence ou ta maigreur, mais rarement tes larmes et tes sourires éteints. Le monde parle souvent de ta chute, mais rarement de tes combats dans le noir. Le monde t’aide à célébrer la victoire, mais rarement à gravir les étapes. Le monde t’aime souvent pour ce que tu as, mais rarement pour ce que tu es. Le monde pleurera ton départ, pourtant il voit à peine ton existence.

 

 

En réalité, tu es seul dans un monde surpeuplé. Seul dans une foule inconsciente. Seul au milieu de tant d’ombres mouvantes. Seul face aux miroirs aveugles.

Le seul capable de repousser les frontières de ton existence pour faire place à la lumière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elbeau CARLYNX.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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