vendredi 15 mars 2024

Un poème de Sylvestre LE BON (Moris).

 










Les dégradés du ciel

Turquoise, orange, rose

Décor immuable d'un instant

Qui fond dans le vertige de l'oubli



Un oiseau plane dans mon cerveau

Je tricote dans les compartiments de mon cœur

Des refrains qui achoppent sur des plages

D'interrogations



Le rêve est l'élixir

Des désirs inexaucés

Que je sirote jusqu'à la lie

De ma coupe en camaïeu rose orange

Entre la tangage d'un carré de glace

Mon voyage n'est pas aussi immobile

Qu'une barque découpée en plumage de chrome

Sur l'infini désapprenant ses tons



Entre pleurs et rêve

Je suis comme un survivant

Qui invente ses mots

A l'interstice du temps dérisoire





















Sylvestre LE BON.

In Le rôdeur de l'exil, Les impliqués Editeur, 2023.
















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire