TURBULENCE.
La nuit file du mauvais coton
Pour des draps d'insomnie
Sur nos lits
D'un sommeil absent
Certains hiers nous font mal
Il nous faut les remiser
Dans des placards d'anté-mémoire
Mais non dans nos tiroirs du soir
Nos tiroirs de tous les jours
Ni parmi nos souvenirs
Nos rires ou nos fous rires
Dans cette vie pourtant belle
Mais absurde et sourde
Les jours courent à leur perte
Fermant leurs yeux sur nos ombres
Et sur nos alertes
Ils ont encodé un nouvel éclat de soleil
Ni tout à fait clair ni tout à fait sombre
Une nouvelle gamme de bruits aigus
Et des silences beaucoup de silences
Des silences mouillés
Puis soudain est venue une traînée
Lente et bruyante
Comme des chaînes que l'on tire
Sur des chemins caillouteux
Comme des adverbes de vingt syllabes imprononçables
Un jour du mois et un jour d'émoi
Alassane NDIAYE.
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