La nuit a triomphé du jour et
dans les arbres la lumière s'est discrètement tue. Elle habite désormais un
pays qui n'est pas le mien et parle une langue que je ne comprends plus.
Je porte pourtant près du cœur la
même pierre écrite à la manière d'un conte d'hiver. Mais ce n'est qu'un mirage;
sur ta nuque perle une goutte de sueur. L'été s'est mêlé de sable noir pour
s'affranchir du mouvement des temps; et je m'aveugle à penser à toi.
Il pleut et j'ai détesté cette
nuit une nouvelle fois.
Te souviens-tu ? Je désirais
l'hiver et tu as fait le choix du soleil. Je sais bien l'inutilité de ce
souvenir. Mais rien ne finit et, en ton absence, il effleure mes paupières
closes.
Pour une heure encore, peut-être
pour toute une vie encore, tu demeures et je ne sais pas t'oublier.
Mais, avant le jour, j'essayerai
encore.
Gillian GENEVIÈVE.
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