jeudi 25 août 2022

Rufin RANDRIANARIVELO (Madagasikara).

 

 

 

 

 

 

 

T’accroupissant au seuil

Du crépuscule

Les yeux secs rivés

Au lointain horizon

Flou et fantomal,

Le cœur écrasé du poids lourd,

De la terrible pesanteur

Des êtres chers de ton passé

Qui fut au combien ingrat,

 

 

Tu attends là, au bord

De la neuve naissance,

Cette naissance liée

À la mort de tes mots,

Là où ta dignité reste

Foulée aux pieds,

où ton corps reste embaumé

De solitude.

 

 

T’accroupissant au seuil

De la maison des Âmes

Vertes, tout défeuillé

Tu as fermé les yeux

Pour mieux tendre l’oreille

Au chant de l’infernal

En ton corps soudain seul

Dans le soir qui tombait

Telle une mauve pluie

De pétales scellant

Ta fin, parmi les ombres.

 

 


 

 

 

 

RANDRIANARIVELO Rufin, le 17/04/2022.

(Illustration photographique : Patricia Laranco).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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