jeudi 15 juin 2023

De-ci, de-là.

 

 

 

Dénoncer tout ce qui va mal...cela peut agacer, je le conçois. Mais n'est-ce pas là le préalable à toute construction d'un monde meilleur ?

Avant que le monde s'améliore (si tant est que ce soit possible), ne faut-il pas en passer par la plainte, la lamentation, le procès ?

 

 

 

 

 

Les apparences gouvernent les perceptions des Hommes. Et ceux-ci ne songent jamais - ou rarement - à les remettre en cause; à les considérer comme un pan de rideau que l'on peut écarter; à essayer d'aller plus loin.

Mi par orgueil - et Dieu sait s'ils en ont, de l'orgueil ! -, mi parce que ce serait, à coup sûr, fatigant, plus le manque de temps patati-patata...- ils s'y accrochent, de toutes leurs dents, de toute la force de leurs griffes.

Chez eux, la déformation des apparences se joint étroitement à la distorsion perceptive qu'occasionnent les conditionnements sociaux, les préjugés.

 

 

 

 

 

La poésie a à voir avec l’émerveillement, l’extase.

 

 

 

 

 

Dire le vrai aux gens, c’est toujours prendre le risque de les déstabiliser, de les bousculer, voire  de leur faire mal.

 

 

 

 

 

C’est terrible à constater –et à dire- mais le « Nous et Eux », hélas facilement convertible en un « Nous contre Eux », ça crée du lien. L’antagoniste COMMUN soude les groupes et sociétés humains.

 

 

 

 

 

Les gens sont conservateurs car l’habitude est un de leurs grands guides, elle leur devient automatique et, dans de nombreux cas, finit par être partie prenante de leur identité même, telle qu’ils la vivent (ne prétend-on pas, d’ailleurs, depuis longtemps, qu’elle serait une « seconde nature » ?). Le changement, l’inhabituel les surprennent et, de ce fait, les heurtent. Un vécu de malaise profond, de déstabilisation s’ensuit.

 

 

 

 

 

J’ai remarqué qu’en France, les « rappels à plus de modestie » (fréquemment accompagnées d’âcres critiques stigmatisant « l’ambition », presque toujours suspecte) étaient, le plus souvent, une manifestation de jalousie ou alors une façon (qui se croit habile) de remettre quelqu’un « à sa place » (la place que lui assignent, d’avance, les préjugés traditionnels). L’idée que seules, les élites de l’argent, du pouvoir, du savoir ou encore de la notoriété et de la popularité médiatiques ont le droit plein et entier de s’exprimer sur l’Agora, d’essayer d’influencer l’opinion et, même, de réfléchir, demeure très forte. D’où sans doute, en partie, cette actuelle dénonciation rageuse du Web en tant qu’outil de la liberté d’expression la plus large possible.

Certes, cette (nouvelle, récente et totalement inédite) liberté d’expression comporte, je ne saurais en disconvenir, maints incontestables aspects fâcheux, si ce n’est dangereux que l’on ne constate à présent que trop et que l’on ne se prive guère de dénoncer, ce tout à fait avec raison. Ceci posé, elle n’en permet pas moins aux « masses » et aux autodidactes de faire (enfin !) entendre leurs voix et de faire connaitre leur existence face à l’omnipotence des « chefs », des surdiplômés et autres experts (sans compter les célébrités).

 

 

 

 

 

L’enfant fait de ses figures tutélaires (le plus souvent, ses parents, auxquels il doit naissance et soins de survie) des figures surnaturelles. Et, quand il découvre qu’ils ne sont qu’humains, il renâcle à le leur pardonner.

 

 

 

 

 

La « liberté » du capitalisme, c’est l’argent qui la confère. La pauvreté, c’est l’impuissance. C’est donc l’absence de liberté ou, du moins, sa limitation, qui peut parfois être drastique.

L’idée de « Monde libre » est l’une des supercheries les plus flagrantes qui existent. Car l’argent, comme frein à l’exercice de la démocratie réelle, comme déterminant de l’accès à un spectre plus large, plus ouvert de possibles, de devenirs ne serait-ce qu’à l’élémentaire niveau de l’individu, il se pose là, et bien !

Où sont le vrai pouvoir d’agir, la véritable faculté d’ « être » dans une société ploutocrate ?

 

 

 

 

 

 

L’état de dominé sape la confiance en soi. On le constate même dans les sociétés d’autres espèces animales que l’espèce humaine, au travers des travaux de plus en plus avancés, précis que fournissent les éthologues.

 

 

 

 

 

Le poète est un explorateur de l'instant. Dont il débusque toujours la part d'éternité. Parfois sous l'espèce d'un simple éclair. Qui hésite.

 

 

 

 

 

 

Évidemment que oui : la sagesse dérange. A y bien regarder, rien n’est plus subversif. Souvenons-nous, déjà, de Socrate, condamné à ingérer la ciguë.

Mais maintenant, c'est encore pire : la poursuite de la sagesse contrecarre, à l'heure qu'il est, les buts d'un ensemble économique et politique surpuissant (et ce, à l'échelle planétaire) : le néo-libéralisme marchand, dont l'argent est le véritable "Dieu". Alors, dans un tel contexte, et plus que jamais, on fait passer le/la philosophe pour un pauvre personnage atteint, sans doute, d'une sorte de folie douce. Le Yoga, pour les occidentaux, n'est, tout au plus, qu'un moyen, qu'une "technique" comme une autre visant à "détendre", à "décompresser", à traiter un certain mal-être ressenti par l’individu(e) (sophrologie). La méditation bouddhique aussi, qui ne vise pas davantage à libérer l'âme, mais à fortifier l'égo, en l'aidant à prendre du recul et, ce faisant, à se rendre plus "fort" (dans l'acception occidentale). Les voilà eux aussi  "domestiqués", assujettis à l'utilitarisme (ouf !).

 

 

 

 

 

 

Les femmes misogynes hurlent avec les loups. Peur (des hommes, de leur pouvoir, de leur autorité séculaire, de leur potentielle et redoutable propension à la violence), rivalités interféminines souvent aussi corrosives que mesquines (et souvent, dues à la mimésis), et « religion », culturellement entretenue, voire hypertrophiée, de l’Amour-qui-donne-tout-de-lui-même (ou amour inconditionnel) constituent, semble-t-il, les moteurs principaux de la pérennité de cette attitude, assez paradoxale si l’on s’en réfère à la stricte logique.

 

 

 

 

 

Seul(e), on devient le dompteur…de sa solitude.

Un exercice qui, si ingrat soit-il, peut apporter beaucoup.

 

 

 

 

 

Pourquoi est-ce si difficile de se regarder bien en face (sans oublier erreurs et torts) ?...De faire son "examen de conscience" ?

Alors que nous avons tant de miroirs; dans lesquels nos yeux s'arraisonnent ?

Un peu moins de déni, de mauvaise foi, d'orgueil, de défensive et de déformation des choses (pour ne pas dire un peu plus de franchise, c'est-à-dire un peu plus de respect envers l’autre, mais, par-dessus tout, d’abord, vis-à-vis de soi-même) ne contribueraient-ils pas à améliorer, à "pacifier" les relations ?

 

 

 

 

 

La solitude rend perméable. Démesurément attentif.

 

 

 

 

 

Il est trop question de « copinage », d’allégeance dans le monde de la poésie.

 

 

 

 

 

Trop heureux, trop peureux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P. Laranco.

 

 

 

 

 

 

 

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