mercredi 21 juin 2023

Un texte de Patricia LARANCO (Moris/France).

 

 

 

Là où labsence se balance

il y a du soleil et du vent

acides réverbérations

qui font fondre le tour des yeux;

il y a cet écartement

qui aspire dans son tunnel;

ça poudroie,

ça poudroie toujours.

Il y a ce soleil lisse et blanc

hostile hostie place marquée

où se repose un œil-de-bœuf,

où s’élabore encore un (n)œuf – à moins que ce ne soit un n(oeud).

L’œil planté dans la désertion

perd de sa minéralité

car

c’est le silence qu’il voit,

la rotondité qu’il ouït

et, parmi toutes ces couleurs

et formes désarticulées

renversées sens-dessus-dessous

il comprend enfin ce qu’il est :

le globe oculaire du Temps

nombril de toutes les horloges et montres (y compris les molles).

Il assiste au long défilé

d’échardes crantées de silex

qui toutes espèrent remplacer

les aiguilles qu’il a perdues

dans son grand naufrage

amnésique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Patricia Laranco.

21/06/2023, 12 h 10.

 

 

 

 

 

 

 

 

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