Il fait beau, et doux, aujourd’hui.
Dans le cube de la cuisine, seulement à quelques pas plus loin, le soleil,
jeté, fait des bulles. Il apporte avec lui son souffle.
Dans mon lit, j’écris, le nez froid ;
le bout du nez transformé en mini-iceberg.
Il fera bon. Parce que le soleil a
du souffle. Parce que la lumière est un ébat grenu.
Je la regarde, par-delà la pièce et
le court couloir. Elle ressemble à une cataracte rousse, qui gifle le blanc du
frigidaire immobile, et rebondit impétueusement sur sa masse. Elle apporte de l’air, du temps…une explosion de vert, dans
mon crâne. Le temps s’arrête ; il entre en stase. Un nœud intemporel se
crée.
Maintenant fusionne avec Hier. Les
photons battent la campagne. Tels des spectres à l’haleine chaude. Me voici
enfin rassurée.
Patricia Laranco
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