UN TROU
Au début, à la fin,
un trou
pour expulser
puis accueillir.
D’abord, le trou
nous fout dehors,
nous exile du paradis
c’est l’ouverture
dans un corps,
une grenade écartelée
pour laisser passer l’avenir.
Il faut que tous, nous y passions
propulsés comme des crachats
en poussant
un long cri de Vie.
Mais, à la fin, quand tout flétrit
quand les forces
nous ont quitté
quand le corps
nous a fait faux-bond
dans le râle
de l’agonie
on nous reverse
dans un trou,
un nouveau trou matriciel
au cœur de la terre
qui dort
dans la force de ses odeurs
et qui se referme
sur nous
ou de quelque urne
au ventre rond.
Patricia
Laranco
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