La mort de
l'autre est toujours, un peu, notre propre fin.
Les Français
pourraient, d’une certaine façon, être définis comme des gens d’habitude au
caractère finalement assez frileux qui tiennent absolument et tout le temps à
se donner l’image de « révolutionnaires ».
Miraculeuse
invention que celle de la photographie qui permet à nos fantômes de nous
sourire encore !
La conscience
humaine se sent très volontiers immortelle. D’où la notion d’âme, cultivée sans
doute depuis que l’esprit humain existe. Reste à savoir…pour quelles
raisons ? Instinct de survie ? Déni de la mort ? Ou bien une
« intuition » obscure ?
La décolonisation, cela se passe, avant toute autre chose, dans
les têtes.
Le "vivre
ensemble" et l'assimilation, en ce qui me concerne, ce sont deux choses.
Le "vivre ensemble", c'est une recherche légitime d'harmonie, de la
bonne entente, lorsque des populations d'origines et de mœurs différentes se
côtoient.
L'assimilation, en revanche, peut être regardée
comme une forme de violence, de césure profonde dans l'identité; ce n'est pas
rien !
Ecrire des
poèmes, et continuer à en écrire, toute sa vie, ce n'est pas seulement une
activité. C'est, pour ainsi dire, une entrée dans une sorte de religion. Car il
y faut la foi et, en un sens, le goût d'une certaine ascèse. On n'y gagnera ni
gloire, ni richesse, à peine sera-ton lu(e). Alors pourquoi s'entête-t-on ?
Parce que c'est chevillé aux tripes !
La médiocrité est,
peut-être l'une des choses les plus dangereuses du monde, surtout quand elle se
trouve couplée à un trop-plein de conscience d'elle-même et à un trop-plein de
ce qu'on nomme "l'amour-propre" : regardez ce qu'elle a fait, par
exemple, d'un Hitler, d'un Pol Pot.
Les Hommes
apparaissent parfois comme des primates déprimants.
Rien ne
t’appartient. Même pas ta vie.
La vérité suit
sa propre voie, ce qui est souvent, à nos yeux, un tort. Elle brise les rêves
et s’oppose aux désirs impérieux des Hommes, lesquels ont vite fait de la
déguiser, ou de jeter un voile sur elle.
Le rapport de l’Homme à la vérité tient un peu de la partie de bras-de-fer.
Toute société aime
à former un groupe homogène et cohérent. Ainsi, à l’intérieur d’une société
humaine, tout groupe minoritaire est, par essence, un groupe vulnérable et
toujours à la merci du plus grand nombre, contraint à lutter pour obtenir des
droits, une place. Et ainsi, dans pareille lutte, rien n’est-il jamais
totalement acquis.
A l’image de
chaque individu, toutes les communautés, tous les pays, sans aucune exception, possèdent
leur part sympathique, éclatante, de même que leur part d’ombre, désagréable,
et toutes deux se reflètent dans leur « tempérament », leur histoire
et leur manière d’être.
Rares, les
questions auxquelles font écho une réponse isolée, unique. La plupart des
questions ont pour écho des faisceaux de réponses, des sortes de gerbes de
niveaux de compréhension, d’explication différents, spécifiques. Un même effet
peut avoir une multitude de causes, qui convergent vers lui, sans forcément
être de même nature.
La nature a inventé
le cerveau humain, doué de pensée, d’intelligence.
Le cerveau
humain, doué de pensée, d’intelligence, a inventé l’ordinateur, machine dotée
d’intelligence mécanique et électronique.
Volonté fractale
de se regarder dans un miroir ?
De se créer une sorte
de « double », pour s’auto-comprendre ? Dans un processus
d’extériorisation de soi-même qui serait indispensable à ce type de
démarche ?
Et si cela voulait dire qu’une forme d’ « intelligence » nous a
créés ? Comme elle aurait, aussi, créé ce qu’on appelle des
« cerveaux de Boltzmann » ? Comme elle aurait conféré une forme
d’ « intelligence » à l’océan terrestre ?
Et si
l’intelligence était, au bout du compte, quelque chose de beaucoup plus
« diffus », de beaucoup plus protéiforme que nous l’entendons, dans
l’Univers (un Univers vu, ici, du point de vue strictement scientifique) ?
L’athéisme est une
foi qui est venue s’ajouter à toutes les autres.
Certains autistes
Asperger sont de véritables génies (du moins en certains domaines, généralement
très circonscrits). Bon nombre de génies (Gödel, Turing, Michel-Ange, Van Gogh,
Nietzche, John Nash, Camille Claudel…) présentaient, incontestablement, des
tendances qu’on pourrait qualifier d’ « autistiques » et d’ « obsessionnelles ».
Voilà une constatation qui ne peut que nous amener à nous poser certaines
questions.
Le « trop »
d’un côté se « paierait-il » par des « pas assez », par des
manques de l’autre, en matière de câblage neuronal, d’organisation de l’encéphale ?
Il y a, sans doute,
gros à parier que l’intelligence humaine fut, dans ses tout premiers temps, une
réponse à de grandes difficultés, des situations peu favorables.
Rien, en effet, ne
la stimule, ne l’aiguise mieux que les situations désespérées, rudes. Les
conditions « d’urgence », d’acculement.
Beaucoup d’élément
parvenus désormais à notre connaissance semblent suggérer que son développement
a été, à de multiples reprises, l’unique moyen de survie (pour le moins
inattendu) d’une créature chétive, d’une espèce assez désarmée qui, peut-être, eut
dû, dans l’ordre logique des choses, disparaître.
La misogynie
est, elle aussi, une forme de crime contre l’humanité.
« Renoncez à
toute espérance », à toute attente. Vous n’en serez que plus forts, et
surtout, plus tranquilles.
P.
Laranco.
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