- Oh !
Grand-mère que vous avez de grands bras !
- Mes bras ne sont pas si grands que ça, mais ils impressionnent, ils sont un peu poilus. Il faudrait me préparer de la cire, afin de les épiler, sinon je ne serai plus sortable de ce lit où la sueur abonde… Je sens tellement mauvais que j’en ai le tournis !
- Oh ! Grand-mère, vous avez aussi de bien grandes oreilles !
- C’est normal, ma petite, tu me sais musicienne ; il faut bien que les notes entrent à flot, pour permettre à mon inspiration de composer avec les sons les plus inattendus.
- Oui, oui, grand-mère… Mais vous avez de trop grands yeux !
- Mais non… Mais non ! Ce sont mes lunettes qui sont grandes, immenses même ! Elles me mangent les joues, je déteste qu’on me mange, elles pèsent sur mon nez, arrachent mes oreilles. Non ! Il n’y a rien dans mes yeux qu’une profonde lassitude dont tu n’as pas idée, brave enfant sans inquiétude.
- Et bien, grand-mère, je ne vous reconnais pas, vous avez aujourd’hui de si grandes dents !
- En effet, mon enfant ! Mais ce ne sont pas les miennes un passant me les a données, je ne sais pas pourquoi.
Elles étaient blanches et belles, les miennes abimées m’empêchaient de mâcher… Je n’ai pas résisté à ce cadeau royal ! Ah ! Elles sont grandes et belles, mais pour ce qui est de manger, mon enfant, que nenni : Ces dents sautent, brinquebalent, chutent… Elles m’énervent, elles ne sont belles et utiles que la bouche entrebâillée sur un sourire… Moi qui aime manger à pleines dents et rire de la déconvenue de mes commensaux, cette fois, mon enfant, j’ai été trompée par plus malin que moi.
- Mes bras ne sont pas si grands que ça, mais ils impressionnent, ils sont un peu poilus. Il faudrait me préparer de la cire, afin de les épiler, sinon je ne serai plus sortable de ce lit où la sueur abonde… Je sens tellement mauvais que j’en ai le tournis !
- Oh ! Grand-mère, vous avez aussi de bien grandes oreilles !
- C’est normal, ma petite, tu me sais musicienne ; il faut bien que les notes entrent à flot, pour permettre à mon inspiration de composer avec les sons les plus inattendus.
- Oui, oui, grand-mère… Mais vous avez de trop grands yeux !
- Mais non… Mais non ! Ce sont mes lunettes qui sont grandes, immenses même ! Elles me mangent les joues, je déteste qu’on me mange, elles pèsent sur mon nez, arrachent mes oreilles. Non ! Il n’y a rien dans mes yeux qu’une profonde lassitude dont tu n’as pas idée, brave enfant sans inquiétude.
- Et bien, grand-mère, je ne vous reconnais pas, vous avez aujourd’hui de si grandes dents !
- En effet, mon enfant ! Mais ce ne sont pas les miennes un passant me les a données, je ne sais pas pourquoi.
Elles étaient blanches et belles, les miennes abimées m’empêchaient de mâcher… Je n’ai pas résisté à ce cadeau royal ! Ah ! Elles sont grandes et belles, mais pour ce qui est de manger, mon enfant, que nenni : Ces dents sautent, brinquebalent, chutent… Elles m’énervent, elles ne sont belles et utiles que la bouche entrebâillée sur un sourire… Moi qui aime manger à pleines dents et rire de la déconvenue de mes commensaux, cette fois, mon enfant, j’ai été trompée par plus malin que moi.
Martine
PICHOIR
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