C’est un point de douleur
que l’on a voulu fuir
un point
sur l’océan
qu’on a laissé
au loin.
C’est un point
qui fait mal
comme trace
d’un poing
en foncé dans le coin,
le bas
de l’abdomen.
C’est un élancement,
un vortex, un trou noir
où tournent les non-dits,
les hontes
ressassées,
les quêtes obsédées, les oublis
suppurants
C’est un point de lourdeur,
un point de non-retour
mais un point migrateur
qui a suivi nos corps ;
qui survit dans nos chairs
en toute discrétion
y enfonçant encore
sa pointe et son tranchant,
y tisonnant la plaie
intime de l’écart,
puits de séparation
entre temps et lieux.
Ailleurs toujours ici,
ici toujours ailleurs
et nulle part partout
et partout
à cheval…
C’est un point de douleur
qu’on a voulu quitter
mais quitte-t-on jamais
la chaleur
d’un fer rouge ?
Patricia
Laranco.
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