La lumière me rend
inutile
Je ne suis plus que le miroir ébréché
Des paysages ailés
Du souvenir
Je ne suis plus que le miroir ébréché
Des paysages ailés
Du souvenir
Je reste dans le
noir
À l'ombre de l'absence
Dans la poussière
De ce temps non partagé
À l'ombre de l'absence
Dans la poussière
De ce temps non partagé
Depuis tant de
nuits
Je ne me suis plus réveillé
Enlisé dans les songes
À l'abri sous l'auvent du sommeil
Je ne me suis plus réveillé
Enlisé dans les songes
À l'abri sous l'auvent du sommeil
Ma peau n'a plus de
mémoire
Je ne connais plus l'étreinte
Du langage
Des caresses et du désir
Je ne connais plus l'étreinte
Du langage
Des caresses et du désir
Le froid s'est
blotti contre moi
Le silence aussi est un verbe
Il se conjugue à la consigne
De ces instants sans partage
Le silence aussi est un verbe
Il se conjugue à la consigne
De ces instants sans partage
Mais je n'ai pas le
chevalet
Les couleurs
Et la toile
Pour me déshabiller le cœur
Les couleurs
Et la toile
Pour me déshabiller le cœur
La plaie ne se
ferme pas
Elle reste entortillée
À mes vers
Assiégés par la mémoire
Elle reste entortillée
À mes vers
Assiégés par la mémoire
J'ai le visage
enfoui
Dans les vestiges
Et la tristesse
D'un amour sans fin
Dans les vestiges
Et la tristesse
D'un amour sans fin
J'ai déjà connu
l'exil
Le bannissement
L'exode et la fin de tout
Quand tu es partie
Le bannissement
L'exode et la fin de tout
Quand tu es partie
Je sais que tu ne
m'entends plus
Traversée par l'oubli
Tu es à l'autre bout
De notre histoire
Traversée par l'oubli
Tu es à l'autre bout
De notre histoire
Mais moi dans le
chaos qui s'étend
Dans ce lit vide de toi et de sens
À la lisière de l'aube
Et de la douleur
Dans ce lit vide de toi et de sens
À la lisière de l'aube
Et de la douleur
J'en suis au tout
début.
Gillian GENEVIEVE
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