lundi 19 septembre 2022

Dominique TEILLIER (France).

 

 

 

VIA DEI CONDOTTI (ROME).

 

 

 

Le jour vide ses poches. Pendant que les temps de patience frémissent dans les tasses. La douceur de la langue a le goût d’un adieu qui s’attarde. Les pensées jouent avec les heures. L’été est là et laisse brûler son épine.

Retrouvons-nous là où le défaut dit que nous sommes.

Rien encore n’a su prédire le prénom que j’aimerais demain. Mais déjà dans la moiteur. Je serais donc autre chose !

J’ai le soleil à vivre, le goût de la rue. Mais les matins sont si fragiles. Dans l’instance j’ai l’azur dans les manches. Avant que ne s’effrite le seul point d’incandescence. Le dernier cœur à corps. La dernière urgence. Étirant ciel et terre. Vaine phrase où s’en vient trembler le murmure.

J’aime déjà ton ombre en échancrure. Ce temps de sourire. L’équerre des maisons et les vitrines où les oiseaux ont fui.

Tu es si jolie !

 

 

 

 

 

 

Dominique TEILLIER.

14/09/2022.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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