dimanche 9 octobre 2022

France (Générations Futures) : Les METABOLITES DE PESTICIDES dans l'EAU POTABLE.

 

 

 


Générations Futures
 



Métabolites de pesticides dans l'eau potable :
Générations Futures dénonce une méthode d’évaluation du risque qui ignore le principe de précaution ! 

 
En septembre 2022, des journalistes de Complément d'enquête sur France 2 et des journalistes du journal Le Monde ont révélé que "20% des Français de métropole (12 millions de personnes) ont reçu au robinet, régulièrement ou épisodiquement, une eau non conforme aux critères de qualité à cause de la présence de métabolites de pesticides".
Comment en est-on arrivé là ? Comment faire pour que cela ne se reproduise plus ? C'est le travail que mène Générations Futures depuis des mois.
 
 
Les métabolites sont des sous-produits des pesticides, issus de leur dégradation dans l'environnement. Certains pesticides peuvent se dégrader en une 10zaine de ces sous-substances.
 
Les métabolites peuvent avoir des propriétés toxicologiques comparables à la molécule-mère. De ce fait, les agences sanitaires classent ces sous-produits en 2 catégories : les métabolites pertinents, potentiellement dangereux pour la santé, et les métabolites non pertinents, réputés moins problématiques. En France, pour qu'une eau soit déclarée conforme, la concentration en pesticides et en métabolites "pertinents" ne doit pas dépasser 0.1 µg/L (directive européenne de 1980) et la concentration en métabolites "non pertinents" ne doit pas dépasser 0.9 µg/L (instruction de la Direction Générale de la Santé de 2020). Au delà de ces seuils, l'eau est considérée comme non conforme et des actions doivent être mises en place pour restaurer au plus vite la qualité de l’eau.
 

Générations Futures alerte. Les autorités ont sciemment mis et laissé sur le marché des pesticides engendrant des pollutions prévisibles par des métabolites.

 
Dans un rapport paru en septembre dernier à la suite du Complément d'enquête sur les métabolites, Générations Futures montre notamment que :
  • les autorités ont déjà connaissance, avant la mise sur le marché des substances, des risques de dépassement des normes de qualité réglementaire de certains métabolites de substances actives pourtant autorisées.
  • les données de toxicité sur les métabolites sont très peu nombreuses.
  • Les plans de surveillance des métabolites dans l'eau sont mis en place très tardivement.
Ces lacunes non exhaustives révélées par Générations Futures mettent les autorités sanitaires face à de grandes difficultés de gestion du risque sanitaire et environnemental lié à ces sous-produits.
 

Jérôme Salomon sur France 2 : une reconnaissance de la faille du système d’homologation.

Générations Futures a analysé (article disponible sur generations-futures.fr) l'intégralité de l'interview du directeur de la Direction Générale de la Santé du ministère de la Santé. L'association met en lumière le manque de prévention pour prévenir les impacts sanitaires et environnementaux des pesticides et de leurs métabolites.

Générations Futures dénonce. Le tour de "passe passe" réalisé par l'ANSES pour le cas des métabolites du pesticide "S-métolachlore".

 
Depuis des années, les métabolites de l'herbicide S-métolachlore (notamment l'ESA métolachlore) font partie des plus retrouvés dans l'eau potable. Selon notre analyse de la base de donnée SISE-EAU pour l’année 2020, 1752 analyses de l’eau distribuée se sont avérées au-dessus de la norme de 0.1 µg/L pour l’ESA métolachlore. Face à ces dépassements du seuil réglementaire, quelle réponse a été apportée par l'ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire et alimentaire) ?
Le 30 septembre dernier, en catimini, l'ANSES a déclassé les métabolites du S-métolachlore de "pertinents" à "non pertinents" engendrant des conséquences considérables. Selon nos 1ères estimations issues de l'analyse de la base SISE-eaux, 97% des eaux distribuées déclarées non conformes suite à un dépassement de la valeur de qualité pour l'ESA métolachlore redeviendraient "conformes".
 
 
Grâce aux soutiens que vous nous avez fait en 2022, nous avons déjà pu :
  • publier un rapport rédigé par notre toxicologue Pauline Cervan.
  • contacter les décideurs publics par courriers et twitters.
  • effectuer une veille permanente sur le dossier des métabolites et réagir au déclassement de l'ESA métolachlore par l'ANSES le 30 septembre dernier.
 

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