Tout
doucement le charroi du jour vire au gris
Dans les
nuages-rois avançant dans le vent
Des fauves
de ville – monte un chant non aigri
Dans la nuit
mauve il trace un chemin de savant
Alors la
chair des mots se place innocemment
Dans la
fugue des feux rhizomes qui résonnent
Jusque dans
l'horizon noirci incessamment
Sans que
rouges braises viennent et y détonnent
La veille
des amants met à l'aise le soir
Leurs
paroles vermeilles jointes aux sourires
Poussent la
belle ardeur d'un poème – à surseoir
A la lune absente - en éclaireur du désir
A la lune absente - en éclaireur du désir
Alain MINOD
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