jeudi 18 avril 2024

Richard TAILLEFER (France) lance une adresse aux poètes.

 



Poètes, rangez vos mouchoirs, sortez vos mots à la face d'un monde qui n'a, pour finalité, que la vanité et les fausses idoles. Ne restez pas figés sur vos tours d'ivoire. On vous espère, on vous attend dans les caniveaux de l'espoir pour apporter votre modeste lumière et donner du sens à nos vies confisquées. La poésie n'est pas la face cachée de la littérature, elle en est le diamant brut.





Richard TAILLEFER.













Marie-Lise CORNEILLE (France).

 






PAYSAGE D'OS.







Mains

Paysages d'os



Veines d'orages

Oiseaux volages

Jouets de parade



Mains de tourments

Mains de grâce



Proue des corps



Aveux plus sûrs

Que les visages



















Marie-Lise CORNEILLE.

In Sous nos dents crisse la gloire, éditions Unicité, 2023.






















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mardi 16 avril 2024

GREGPHILE, poète de Haïti.

 





L' AIR DE NOSTALGIE de Dominique TEILLIER (France).

 



Boulevard de l'Océan, il y a comme un air de nostalgie.
De l’amour dans les oreilles et des mots à prononcer.
Des silhouettes endormies dans un coin.
Des soupirs et des rires.
Des voix jetées au hasard.
Des larmes qui vont dans la mer.
Des vagues d’envie.
Blessé par le soleil.
Le doux parfum des fleurs.
Que l’air dilate dans les ombres.

Boulevard de l’Océan, il y a comme un air de nostalgie.
Quand je pense à mon père.
Parce que la table était ouverte.
Plus profonde et plus fabuleuse que toutes les richesses.
Comme la vie était simple à quinze ans.
Dans l'alchimie des regards.
Quand dorment les souvenirs.
Tu tournais si lentement les pages.
Ma sœur de silence.
Le corps entrouvert.
Tu riais de l’offense des choses.
Quand nos peaux se touchaient à peine.

Boulevard de l’Océan, il y a comme un air de nostalgie.
Derrière l’ultime masque.
Il était une fois la vie.
Et puis !
















Dominique TEILLIER.
15/04/2024.

















lundi 15 avril 2024

Edith BERTHUIT (France) continue de célébrer ses amours.

 









Ouragan passionné de nos silences
Tu me nourris profondément
Tourbillon ardent de nos pensées
Tu me voles aussi.



Arrachement vain de paroles brûlantes
Ce sont mes nuits qui gardent ta trace
Feuilles futiles de mes lettres.



Homme de bois qui me laisse en cendres
Fleurs vaines pour dire la tornade en mes jours



La paix sèche autour de ton rire accompagne mon crépuscule



Comme un vent de sable qui fuit sur les dunes
Écoute mes lèvres au loin qui t’offrent ces fleurs fanées.



Me sentir flamme servante de ton flanc



Et c’est toi qui brilles dans mon cœur



« Feu qui brûle et ne chauffe pas, qui brille,
Et ne brûle pas ; » (Léopold Sédar Senghor)



Mon sauvage au parfum de douceur
Mon sorcier éclatant
Mon mirage de tentation
Mon oiseau d’ivoire
Mon fleuve noir.



























Edith BERTHUIT.
2013