J’ai
caressé le silence, tâté sa texture.
Sur
sa surface lisse, mes doigts ont glissé.
J’ai
senti j’ai capté
toute
son épaisseur
et
toute son onctuosité
un
peu crémeuse.
J’ai
parcouru, effleuré
sa
membrane-soie
pellicule
blanche à la surface
d’un
lait ;
écume
trompe-l’œil défendant
un
abîme.
J’ai
même démasqué
ses
granulations,
ses
grumeaux semés comme
sur
la peau d’agrume
J’ai
caressé le silence :
ouate
- ou ciment ?
Il
était aussi épais, plus lourd
que
la neige,
plus
immobile
qu’une
congère figée,
plus
mouvant que
les
territoires nuageux.
Sa
blancheur humide m’a un peu
engourdie.
Mais
ai-je pu vraiment
traverser
son miroir ?
Patricia Laranco.
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