On cherche les fantômes, mais le
vide est là
manque inscrit dans le vent et la marche sans but,
flottement indéfinissable et
indécis,
termite creusant chaque atome de réel.
Le vent mouvant chiffonne la mer et
le ciel,
le sable, les pinasses et l’ombre
des pins noirs.
On cherche à son propre insu, mais
le vide est là
à l’intersection du présent et du
passé –
ce vertige confus
vous fripe et vous conduit,
guide vos pas solitaires et désarmés
mais acharnés, vers des directions
de hasard
juste habitées
par la désertion des échos ;
les souvenirs
plongent en l’abîme du néant,
de ce qui n’est, en fait,
qu’une énigme muette
qu’ils habillent, habitent
de leurs cris intérieurs.
Patricia Laranco
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