vous vous dépouillez
parfois de votre matière
vous en faites des cendres
que vous répandez
dans les brisées de la lumière
vous ne savez encore
ce que vous êtes
vous ne le saurez jamais
il y a ici-bas
trop de fêlures
et votre corps
sait leurs enclaves
mais qu’importe
vous répandez vos cendres
vous les répandez à tout va
et elles dessinent
dans les champs de toute nuit
la figure éplorée d’une douleur
elles dessinent
le périple de ces mains
qui s’acharnent à l’apaisement
elles dessinent
ce linceul qui sait taire
les vendanges du temps
vous ne savez
encore ce que vous êtes
parfois vous fuguez
dans les labyrinthes
de votre corps
vous aimez cette fugue en soi
car vous êtes parfois libre
mais votre corps
n’a que faire de ces fugues
il faut toujours renouer avec
en soi et contre soi
et vous ne savez
encore ce que vous êtes
et vous répandez vos cendres
cendres de votre matière
vous les répandez à tout va
et vos cendres assermentent
les sanctuaires oubliés
et vos cendres
assouvissent les blessures
et vos cendres
déclament la
puissance de votre fragilité
et vos cendres
se mêlent
à ce désert qui n’a
que pour rivage l’exil
votre exil
et vos cendres
sèment votre trace
dans les sillons du vide
vous ne savez encore
ce que vous êtes
vous ne le saurez jamais
mais vous répandez les cendres
de votre matière
vous les répandez à tout va
vous ne pouvez faire autrement
car vous êtes des cendres
et vous retournerez en cendres
vous en faites des cendres
que vous répandez
dans les brisées de la lumière
vous ne savez encore
ce que vous êtes
vous ne le saurez jamais
il y a ici-bas
trop de fêlures
et votre corps
sait leurs enclaves
mais qu’importe
vous répandez vos cendres
vous les répandez à tout va
et elles dessinent
dans les champs de toute nuit
la figure éplorée d’une douleur
elles dessinent
le périple de ces mains
qui s’acharnent à l’apaisement
elles dessinent
ce linceul qui sait taire
les vendanges du temps
vous ne savez
encore ce que vous êtes
parfois vous fuguez
dans les labyrinthes
de votre corps
vous aimez cette fugue en soi
car vous êtes parfois libre
mais votre corps
n’a que faire de ces fugues
il faut toujours renouer avec
en soi et contre soi
et vous ne savez
encore ce que vous êtes
et vous répandez vos cendres
cendres de votre matière
vous les répandez à tout va
et vos cendres assermentent
les sanctuaires oubliés
et vos cendres
assouvissent les blessures
et vos cendres
déclament la
puissance de votre fragilité
et vos cendres
se mêlent
à ce désert qui n’a
que pour rivage l’exil
votre exil
et vos cendres
sèment votre trace
dans les sillons du vide
vous ne savez encore
ce que vous êtes
vous ne le saurez jamais
mais vous répandez les cendres
de votre matière
vous les répandez à tout va
vous ne pouvez faire autrement
car vous êtes des cendres
et vous retournerez en cendres
Umar TIMOL
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