venus des murs
découpés de graffitis barbouillés qui marchent
à une distance mystérieuse
de l'eau grise que la nuit nous cache
découpés de graffitis barbouillés qui marchent
à une distance mystérieuse
de l'eau grise que la nuit nous cache
venus du reposoir de
l'obscurité
dans le commerce des disparus
dans cet assaut à l'informe
laidement accumulés
entre les rosiers sauvages
dans le commerce des disparus
dans cet assaut à l'informe
laidement accumulés
entre les rosiers sauvages
venue la mort
améliorée
derrière notre porte novice
exposant sa poitrine à un soleil albinos
qui "hybridifie" notre liberté
faisant bouder les fantômes
derrière notre porte novice
exposant sa poitrine à un soleil albinos
qui "hybridifie" notre liberté
faisant bouder les fantômes
venu le bonheur pour
nous autres
contemplant le chant du ramier
plus radieux que celui de l'aigle
l'espace se poudre brusquement de cendres
et un incendie nous consume tous
petit à petit autour de la lampe
contemplant le chant du ramier
plus radieux que celui de l'aigle
l'espace se poudre brusquement de cendres
et un incendie nous consume tous
petit à petit autour de la lampe
nous nous sommes
soumis
et cette fois-ci
les chemins sont épars
l'idée de faire la route ensemble
devient un favorable prétexte
pour nous errants de l'ex-île
et cette fois-ci
les chemins sont épars
l'idée de faire la route ensemble
devient un favorable prétexte
pour nous errants de l'ex-île
venus au pied des
arbres desséchés
et la rumeur des rivières
et la noirceur pré-natale
ne retiennent pas ce qu'elles découvrent
et les feuilles
et les branches
probablement
dans leur course immédiate
resteront inconnues à la curiosité des êtres
figés sur la rive convoitée
et la rumeur des rivières
et la noirceur pré-natale
ne retiennent pas ce qu'elles découvrent
et les feuilles
et les branches
probablement
dans leur course immédiate
resteront inconnues à la curiosité des êtres
figés sur la rive convoitée
venus des entre-deux
là où toute moisson est détestée
là où les temps perdus de chacun
épousent les dieux stériles
des matins stridents
là où toute moisson est détestée
là où les temps perdus de chacun
épousent les dieux stériles
des matins stridents
Claude Sterlin ROZEMA
Août 2015
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