mercredi 19 août 2015

La NUIT D’ÉTÉ de Patricia LARANCO.

Nuit d’été où l’on n’a pas envie de dormir :
le souffle du rideau de pluie adoucit l’air.
La nuit est belle comme un félin souple et noir
qui ferait rôder sa peau de velours
lustrée,
silencieuse
autour du cercle rétréci
et orangeâtre que
la lampe entretient
plus ardent et plus immobile que jamais
dans sa clarté qui ceinture et veille le corps ;
celui-ci, sur le lit, se sent léger, plumeux
comme caressé de douces chutes de talc –
jamais l’esprit
ne s’était perçu aussi clair,
aussi aiguisé, et ouvert, et attentif,
aussi en osmose avec sensations et sons,
avec ce contact entre l’ombre illimitée
et l’îlot de lueur rouge bien circonscrit
aux relations complémentaires, mystérieuses.



Patricia Laranco.

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