La littérature mauricienne est en deuil.
Il y a quelques jours, le jeudi 13 août 2015, le poète et nouvelliste mauricien Vinod RUGHOONUNDUN,
qui résidait à Paris, nous a quittés.
Né en 1955 à Ripailles (Île Maurice), d'origine
indienne (très exactement, de l'état indien du Bihar) et modeste, un temps enseignant puis journaliste, Vinod Rughoonundun, grâce à ses recueils
de poèmes Mémoire d'étoile de mer, La saison des mots et Chair de toi, s'était vu
consacré "poète mauricien le plus puissant de sa génération".
Il était également, et avec non moins de talent, nouvelliste (Daïnes et autres
chroniques de la mort, naïve fictions, 2004).
Connu pour sa discrétion et
pour sa gentillesse, c'était un écrivain d'abord passionné de quête langagière.
En octobre 2008, il m'avait
fait l'honneur de m'envoyer un magnifique poème que j'avais publié sur mon autre site, patrimages.
Je le reproduis ci-dessous,
afin de lui rendre hommage.
Reposez en paix, cher Vinod;
on se souviendra de vous et, par-dessus tout, de vos mots.
les vigiles veillent
sous les biefs du nord fleurit le mauve de ton sel
dans le mot bâillonné la mer se noie en silence
voici la quête aujourd'hui traversées d'errance
tu cheminais le bleu des étoiles
la lune dans une main dans l'autre le soleil
tes rêves étaient senteur de liberté
entre tes doigts se tissait le lin de la vie
d'autres horizons s'ouvraient dans tes yeux
si novembre à tes lèvres avait goût de mai
le gris des cendres est venu avec février
recouvrir ces couleurs poussière de lumière
je navigue entre les vents déposer mon offrande
à la racine de toute larme et y verser l'eau de mes prières
celles-là mêmes que chaque matin levant je façonne
avec le chant des oiseaux pour que soit l'arc- en - ciel
et viendra le jour où sur les biefs du nord
les vigiles ne veilleront plus
où la mer dans le silence de son sang
donnera l'aurore au mot désenclavé
sous les biefs du nord fleurit le mauve de ton sel
dans le mot bâillonné la mer se noie en silence
voici la quête aujourd'hui traversées d'errance
tu cheminais le bleu des étoiles
la lune dans une main dans l'autre le soleil
tes rêves étaient senteur de liberté
entre tes doigts se tissait le lin de la vie
d'autres horizons s'ouvraient dans tes yeux
si novembre à tes lèvres avait goût de mai
le gris des cendres est venu avec février
recouvrir ces couleurs poussière de lumière
je navigue entre les vents déposer mon offrande
à la racine de toute larme et y verser l'eau de mes prières
celles-là mêmes que chaque matin levant je façonne
avec le chant des oiseaux pour que soit l'arc- en - ciel
et viendra le jour où sur les biefs du nord
les vigiles ne veilleront plus
où la mer dans le silence de son sang
donnera l'aurore au mot désenclavé
Vinod RUGHOONUNDUN
Paris, le 05 Juin 2006.
Vous pouvez aussi lire le compte-rendu que j'ai consacré le 16 septembre 2008, sur le même site, au recueil de nouvelles de Vinod DAÏNES et autres chroniques de la mort, publié aux éditions "naïve fictions" en 2004; le lien est
http://patrimages.over-blog.com/article-22855614.html
P. Laranco.
P. Laranco.
Rip vinod. Je me repelle on t'appelait poet au college. Je n ai pas suivi ton parcourt et je vient d apprendre ton deces.
RépondreSupprimerJe suis tres triste car on eta it dans la meme classe et voila Un ancient ami de moins que j aurai la chance de rencontrer.
Rip vinod. Je me repelle on t'appelait poet au college. Je n ai pas suivi ton parcourt et je vient d apprendre ton deces.
RépondreSupprimerJe suis tres triste car on eta it dans la meme classe et voila Un ancient ami de moins que j aurai la chance de rencontrer.