lundi 17 août 2015

DÉCÈS de l’écrivain mauricien Vinod RUGHOONUNDUN.




La littérature mauricienne est en deuil.
Il y a quelques jours, le jeudi 13 août 2015, le poète et  nouvelliste mauricien Vinod RUGHOONUNDUN, qui résidait à Paris, nous a quittés.
Né en 1955 à Ripailles (Île Maurice), d'origine indienne (très exactement, de l'état indien du Bihar) et modeste, un temps enseignant puis journaliste, Vinod Rughoonundun, grâce à ses recueils de poèmes Mémoire d'étoile de mer, La saison des mots et Chair de toi, s'était vu consacré "poète mauricien le plus puissant de sa génération".
Il était également, et avec non moins de talent, nouvelliste (Daïnes et autres chroniques de la mort, naïve fictions, 2004).
Connu pour sa discrétion et pour sa gentillesse, c'était un écrivain d'abord passionné de quête langagière.

En octobre 2008, il m'avait fait l'honneur de m'envoyer un magnifique poème que j'avais publié sur mon autre site, patrimages.
Je le reproduis ci-dessous, afin de lui rendre hommage.

Reposez en paix, cher Vinod; on se souviendra de vous et, par-dessus tout, de vos mots.














                                                                 les vigiles veillent


sous les biefs du nord fleurit le mauve de ton sel


    dans le mot bâillonné la mer se noie en silence
           voici la quête aujourd'hui traversées d'errance



           tu cheminais le bleu des étoiles
         la lune dans une main dans l'autre le soleil
    tes rêves étaient senteur de liberté



entre tes doigts se tissait le lin de la vie
     d'autres horizons s'ouvraient dans tes yeux
           si novembre à tes lèvres avait goût de mai
      le gris des cendres est venu avec février

recouvrir ces couleurs poussière de lumière


                         je navigue entre les vents déposer mon offrande
                      à la racine de toute larme   et y verser l'eau de mes prières
                   celles-là mêmes que chaque matin levant je façonne
              avec le chant des oiseaux   pour que soit l'arc- en - ciel
                   et viendra le jour où sur les biefs du nord
                        les vigiles ne veilleront plus
                            où la mer dans le silence de son sang
                                  donnera l'aurore au mot désenclavé










                                                           Vinod RUGHOONUNDUN

Paris, le 05 Juin 2006.












Vous pouvez aussi lire le compte-rendu que j'ai consacré le 16 septembre 2008, sur le même site, au recueil de nouvelles de Vinod DAÏNES et autres chroniques de la mort, publié aux éditions "naïve fictions" en 2004; le lien est

http://patrimages.over-blog.com/article-22855614.html










P. Laranco.

2 commentaires:

  1. Rip vinod. Je me repelle on t'appelait poet au college. Je n ai pas suivi ton parcourt et je vient d apprendre ton deces.
    Je suis tres triste car on eta it dans la meme classe et voila Un ancient ami de moins que j aurai la chance de rencontrer.

    RépondreSupprimer
  2. Rip vinod. Je me repelle on t'appelait poet au college. Je n ai pas suivi ton parcourt et je vient d apprendre ton deces.
    Je suis tres triste car on eta it dans la meme classe et voila Un ancient ami de moins que j aurai la chance de rencontrer.

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