Le plus grand, le plus riche voyage
que l'on puisse jamais accomplir, ne serait-ce pas, en fait le périple à
l'intérieur de soi -même, au plus profond de ses racines et de ses labyrinthes,
de son propre mystère, au plus secret du lien qui nous relie à la pulsation des
mondes, et aux tentacules de l'au-delà des mondes, qui les innervent ?
Il est normal
que la vieillesse, dans la "modernité", fasse peur. Elle est, au
mieux, niée et, au pire, rejetée, haïe.
Les parents qui prennent de l'âge sont devenus des sortes de paquets encombrants, dont on ne sait vraiment, mais vraiment plus quoi faire.
On oublie que, sans eux, de même que sans toute une chaîne d'ancêtres, on n'existerait même pas.
Les parents qui prennent de l'âge sont devenus des sortes de paquets encombrants, dont on ne sait vraiment, mais vraiment plus quoi faire.
On oublie que, sans eux, de même que sans toute une chaîne d'ancêtres, on n'existerait même pas.
Partagée entre égoïsme et besoin des
autres : la nature humaine.
La colonisation,
telle qu’elle fut menée par les peuples européens depuis le XVIe siècle, fut
une violence, une monstruosité à grande échelle, sans équivalent. On peut la
pardonner, mais la justifier, dénier ses effets néfastes à presque tous les
points de vue ? Certainement pas. C’est là une attitude qui s’apparente à
celle des Nazis au procès de Nuremberg, ou à celles qu’adoptent, lors de leurs
procès et de leurs incarcérations, ces grands psychopathes que sont les
meurtriers en série, totalement inaccessibles au remords.
Tout est Dieu.
Mais la lumière nous semble son plus bel avatar.
Mais la lumière nous semble son plus bel avatar.
Lorsque l’être
humain manque d’informations, ou lorsqu’il se heurte à une information qui n’est
que partielle, incomplète, il a une certaine – pour ne pas dire une indéniable –
propension à extrapoler, à inventer, à « remplir les trous ». Conséquence
que suscite automatiquement le non-savoir ? Ou façon de prendre ses
désirs, ses rêves, ses craintes pour des réalités ?
La femme a été stigmatisée par l’orgueil
de l’homme. Par sa prétention à échapper à son lien naturel avec le monde.
L’Homme est le
seul animal qui meurt, dans le plein sens du terme (puisqu’il en a conscience).
Il faut s’attendre, toujours, à ce
que les choses changent. Mais c’est inconfortable pour de nombreux cerveaux. Le
cerveau de l’Homme est, par essence, un inquiet. A cause de sa conscience de
lui-même, de la mort.
Le « jargon »
des « clercs », des spécialistes, truffé de mots savants, ésotériques
aux yeux du « commun », n’a-t-il pas (inconsciemment ou non) pour
fonction de mettre et de garder à distance ceux qui « ne parlent pas le
même langage », à savoir, précisément, les non-initiés ? Ne
procède-t-il pas, d’une certaine façon, d’un esprit fortement élitiste, d’un
sentiment de faire partie d’une communauté « élue » et minoritaire,
supérieure à la « masse » et aux « amateurs » au-dessus de
laquelle elle a le devoir de se maintenir ?...
FOLIE DU JARDINAGE.
Maintenant, à Paris, toutes les
pimbêches bêchent. On va recommencer à les appeler « bêcheuses ». Ou « pimbêcheuses »,
peut-être (j’aime bien les mots-valises).
Le souvenir a de
l’imagination.
Tous nos comportements et tous nos
ressentis sont à la fois très personnels, très intimes (donc, en ce sens,
complètement uniques) et déterminés par des réalités d’ordre strictement
collectif : des conditionnements génétiques, basiques (liés à l’espèce, à
ce qu’on nomme « la nature humaine ») autant que d’origine
sociologique et culturelle
(liés, dans ce cas, à l’éducation, l’époque dans laquelle on vit et, bien
entendu, l’entourage).
Les gens sont
tellement obsédés par leur amour-propre narcissique, ils voient tellement les
choses en termes de domination et de pouvoir que, de plus en plus, ils
considèrent le fait d’avoir à apprendre, à s’instruire comme une forme de « rabaissement »
qui, en quelque sorte, les mortifie.
Les gens détestent renoncer à leurs
rêves, à leurs illusions. Si vous essayez un tant soit peu de les dessiller,
même preuves à l’appui, ils refuseront, souvent farouchement, de vous croire,
ou feront, tout simplement, semblant de ne pas vous entendre.
Être regardé
peut faire peur, ou, à tout le moins, provoquer de la gêne. Certains peuvent en
ressentir l’impression qu’on leur « vole » leur visage.
Le fait de
regarder est, en un sens, une forme d’appropriation. Car le regard implique, d’emblée,
une interprétation de l’autre, à partir des réactions que celui-ci provoque en
nous.
Un « miroir »,
certes, mais un miroir forcément déformant, à cause de ce fait.
Regarder pour la
première fois un autre être, c’est regarder de l’inconnu. Or, nous n’aimons pas
l’inconnu – et nous nous hâtons toujours (trop vite) de conférer sens au
mystère, en s’appuyant sur notre stock (considérable) de déjà-vu, de
prêt-à-penser ; notre sens – très marqué – de l’association d’idées nous
joue des tours. Ensuite, nous nous «accrochons» à la fameuse « première
impression » ainsi forgée à la manière d’un chien qui s’accroche à son os.
Mais, quoiqu’on fasse, la désillusion potentielle menace toujours. Lorsqu’elle
se concrétise, on accuse l’autre de tromperie, alors que l’on se trompe
soi-même.
Manipuler l’autre par les apparences
est d’une confondante facilité.
L’être humain a
peut-être un sens aigu du conformisme, du « moutonnisme », mais, pour
autant, il s’avère qu’il n’a qu’un sens de l’équilibre limité.
Si tel n’était le
cas, nous ne serions pas, écologiquement parlant, au bord
de la catastrophe générale, non ?
Un « psy » peut-il
comprendre un artiste ? J’en doute.
La jalousie
(envieuse) constitue l’une des pires émanations de la médiocrité et de la
conscience de sa médiocrité propre. Elle poisse, embourbe l’esprit humain.
Même si elle est
de nature spontanée, « humaine, trop humaine », elle ne mène nulle
part, sinon aux haines, vecteurs de conflits, outre qu’elle empoisonne, ronge
la vie même de celui qui l’éprouve, et la remâche.
J’aime mieux « avancer »
plutôt que jalouser.
Au plan strictement pratique, c’est
une perte de temps stérile, qui vous bloque et vous cloue sur place. Sauf, bien
évidemment, dans le cas où l’on s’avère capable de sublimer cette envie
marécageuse en une forme d’émulation, autrement plus noble et plus saine.
Dans toutes vos
analyses, vos constatations, cherchez, cultivez la nuance ; essayez
toujours de nuancer tant vos propos que vos idées.
Evitez – autant que
faire se peut – les jugements tranchés, réducteurs.
Le monde est un
tissu de complexité, d’ambigüités, de paradoxes, de méandres, d’interconnexions,
de richesses. Il faut toujours s’efforcer de regarder les choses sous plusieurs
éclairages…sous le plus grand nombre d’éclairages possible. Tout ce qui se
présente à nous est tout à la fois un et pluriel ; infiniment subtil.
Toute affirmation est susceptible d’être démentie, ou tempérée. Beaucoup de choses
semblent contradictoires, incompatibles entre elles sans l’être autant qu’on l’imagine.
Attention au
péremptoire : il n’est qu’un produit de l’orgueil humain et d’une certaine
rigidité de nos mécanismes cognitifs.
« Tout ce
que je sais, c’est que je ne sais rien », affirmait Socrate ; « tout
est à la fois vrai et faux », écrit le poète français contemporain Richard
Taillefer.
P. Laranco.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire