Quand deux êtres se rencontrent
et qu’ils s’aiment et que cet amour est du dénuement et que cet amour est pur,
le monde s’arrête. Il cesse de bouger, il cesse de respirer, il se dépouille de
sa matière, de sa pesanteur. Il contemple cet amour, - cette fracture dans le
temps est rare, si rare -, puis il se mêle à lui. Il devient cet amour, il le
possède et l’incarne et pendant le temps qu’il dure, parfois le temps le plus
bref. Rien ne peut les dissocier, il n’est de lien plus fort, plus solide, le monde est amour et
l’amour est le monde. Plus rien n’est, plus rien ne peut être, tout est figé
par la force de l’amour et paradoxalement tout est vivant, il n’est alors de
plus grande plénitude. Ainsi est l’amour, la plénitude de l’absence et de la
présence. Puis les liens se desserrent et les êtres renouent avec ce qu’ils
sont, avec leur fragilité. Mais qu’importe puisqu’ils ont transfiguré le monde,
qu’importe car à chaque fois que l’amour est, à chaque fois que la nudité de
l’un s’achève dans le miroir de l’autre, à chaque fois que ce mystère est, le
monde cesse d’être car le monde est amour, et rien d’autre.
Umar
TIMOL.
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