vendredi 20 janvier 2017

DÉPART, un poème de Patricia LARANCO.




La lumière (ou ce qui en tient lieu) fait ce matin
 du rase-mottes ;
entre la terre et le ciel tout bas, il n’y a plus qu’une fente.
Le gris griffus s’accroche aux murs – on va le regard
en-dedans
sous cette épée de Damoclès
qui nous force à hâter le pas.
Puis le train s’extrait du grand creux
de béton, métal et brouillard
d’un noir glauque à peine verdi
qui suinte un goudronneux cafard.
Saint-Lazare le laisse partir
mais la brumasse floue
l’attend
et lui saute aussitôt dessus ;
déjà, la couleur
des banlieues.







03/01/2017














































































Texte et photographie : Patricia Laranco.

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