Le grand froid ; le ciel d’un bleu net.
Le soleil qui essaie de s’accrocher aux murs
par lambeaux pâles, exsanguinisés
qui patinent
tels de lamentables varappeurs en détresse-
et le bout de mon nez
que l’air glacial saisit
brutalement et attaque ainsi qu’une lèpre
au point qu’un instant plus tard, il semble fondu,
dissous dans sa texture impalpable de talc.
L’impression que le monde s’est allégé,
qu’il n’est guère loin de devenir transparent,
que les atomes qui le constituent n’ont plus
le liant qui les retenait, les compactait,
qu’ils sont creux et qu’ils s’élèvent en apesanteur
aussi dénués de poids
que des bulles de gaz
et que, bientôt, tout s’évanouira
dans le vide.
Patricia Laranco.
Le 17/01/2017, à Paris.
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